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histoire des établissements - hôpital Baur
Dès les premiers jours de la guerre 1914-1918, déclarée le 3 août, des batailles très meurtrières engendrent un flux de plus en plus considérable de blessés vers l'arrière, et notamment vers Nantes. Les 220 lits réservés pour les militaires à l'hôtel-Dieu s'avèrent immédiatement insuffisants pour soulager l'hôpital des armées Broussais qui avait été ouvert à la veille du conflit. On prend très rapidement la décision d'édifier à Saint-Jacques huit baraquements de bois parallèlement à la Loire, entre la grille d'entrée et l'actuelle cuisine. C'est ainsi que, le 30 octobre 1914, est ouvert l'hôpital complémentaire 57 appelé hôpital Baur, du nom d'un médecin colonel tué pendant la bataille de la Marne.
En quatre ans, cet hôpital, uniquement réservé aux hommes de troupe, reçoit environ 12.000 blessés. On ignore le nombre de décès, sans doute considéré à l'époque comme secret militaire. Pendant toute cette période, l'hôpital souffre moins de pénurie de nourriture et de médicaments que de personnel qualifié et de moyens de chauffage, le charbon étant devenu une denrée introuvable. En 1918, l'arrivée d'un chirurgien, chargé de s'occuper de 400 blessés, est accueillie avec soulagement.
L'hôpital Baur connaît une période particulièrement difficile lorsque, à la suite des ultimes tentatives allemandes pour rompre le front, au printemps de 1918, les blessés affluent à nouveau en grand nombre. L'établissement compte alors 414 lits, tandis qu'à l'hôtel-Dieu, 175 lits sont réservés aux "intoxiqués", c'est-à-dire aux victimes des gaz comme l'ypérite. Une tente est même dressée à proximité des baraquements, le long de la Loire, cependant que le petit service de rééducation, qui avait pu être créé, est transféré à la ferme, à l'emplacement de l'actuel plateau des écoles. Les hostilités terminées, les baraquements de l'hôpital Baur sont démolis dans le courant de 1919.
En quatre ans, cet hôpital, uniquement réservé aux hommes de troupe, reçoit environ 12.000 blessés. On ignore le nombre de décès, sans doute considéré à l'époque comme secret militaire. Pendant toute cette période, l'hôpital souffre moins de pénurie de nourriture et de médicaments que de personnel qualifié et de moyens de chauffage, le charbon étant devenu une denrée introuvable. En 1918, l'arrivée d'un chirurgien, chargé de s'occuper de 400 blessés, est accueillie avec soulagement.
L'hôpital Baur connaît une période particulièrement difficile lorsque, à la suite des ultimes tentatives allemandes pour rompre le front, au printemps de 1918, les blessés affluent à nouveau en grand nombre. L'établissement compte alors 414 lits, tandis qu'à l'hôtel-Dieu, 175 lits sont réservés aux "intoxiqués", c'est-à-dire aux victimes des gaz comme l'ypérite. Une tente est même dressée à proximité des baraquements, le long de la Loire, cependant que le petit service de rééducation, qui avait pu être créé, est transféré à la ferme, à l'emplacement de l'actuel plateau des écoles. Les hostilités terminées, les baraquements de l'hôpital Baur sont démolis dans le courant de 1919.