Alban, Pauline et Alexia, assistants de régulation médicale (ARM)

Ils sont les oreilles et les voix du SAMU 44, le premier maillon de la chaîne du secours médical, rencontre avec Alban, Pauline et Alexia, assistants de régulation médicale (ARM). Au centre 15 du SAMU 44 du CHU de Nantes les appels s’enchaînent 24h/24 et 7J/7, ils représentent environ 600 000 appels chaque année !

 Du petit bobo à la détresse vitale absolue, les ARM veillent à apporter la meilleure prise en charge. Le 15, ce numéro d’urgence auquel tout le monde a recours mais que personne ne connait vraiment…

Pour Alban « nous sommes le premier contact, quand quelqu’un appelle le 15,  à chaque fois la personne veut être entendue, écoutée. Même si on gère de très nombreux appels, on doit apporter à chacune/chacun toute notre attention » ARM depuis 13 ans, il a débuté sa carrière en Seine Saint-Denis pour la poursuivre ici à Nantes, il est également formateur au CEFARM (Centre de formation des assistants de régulation médicale) « C’est un métier rigoureux, avant tout un travail d’équipe, il faut être réactif et avoir de l’empathie ».

Des qualités que Pauline, aide-soignante en reconversion professionnelle confirme aussi « Nous faisons un métier dans lequel il faut toujours rester calme, ne pas paniquer, et savoir rassurer. Ça me plait de travailler dans l’urgence, j’ai besoin de cette adrénaline et je reste dans le soin ».

En effet, l’ARM doit aussi savoir faire comprendre les bons gestes à distance pour engager un massage cardiaque ou mettre un individu en position latérale de sécurité.     
            

Pour Alexia qui a d’abord fait une préparation pour être infirmière, la découverte du métier d’ARM s’est faite un peu par hasard « grâce à ma mamie, on regardait un reportage à la télé sur un centre 15 et elle me dit que ce métier était fait pour moi ! ». Elle a pu intégrer un CEFARM et a été embauchée au CHU de Nantes « il n’y a pas de chômage, on sort de la formation et on a du travail ». Mais pour faire ce métier, il faut savoir « gérer son stress, être efficace, rapide, savoir travailler en équipe », Alexia conclu « on n’est pas dans un film, on ne fait pas que répondre au téléphone et la personne est sauvée ».


L’ARM a plusieurs missions, « la première est celle que l’on appelle le décroché. Notre priorité absolue est de prendre les coordonnées de la personne qui permettront aux équipes médicales d’intervenir si besoin. Ensuite, nous interrogeons la personne sur ce qui se passe pour déterminer rapidement si c’est une urgence réelle ou une urgence ressentie afin de pouvoir l’orienter vers un médecin régulateur ou un médecin de la permanence des soins. ». Une autre partie du travail consiste à la gestion des moyens médicaux, ce sont les ARM qui déclenchent les moyens de secours disponibles sur décision du médecin et qui en assurent le suivi : SMUR, HéliSmur, pompiers, ambulances privées, médecins de garde… Dans les cas d’urgence vitale, les assistants de régulation médicale déclenchent les secours eux-mêmes avant régulation médicale pour ne faire perdre aucune chance au patient.

Un métier éprouvant, une vocation pour Alban, Pauline et Alexia où il est essentiel de prendre la distance nécessaire « quand on quitte le Centre 15, on laisse derrière nous notre travail, pour passer à autre chose ».

Actuellement, 40 ARM se relaient au SAMU 44 de jour comme de nuit, tous les jours de l’année sans interruption pour répondre, conseiller, rassurer et organiser les secours. La compétence et l’implication de tous ces professionnels place l’humain au cœur de ce métier de l’urgence.
 

La formation 

Depuis 2019, afin de renforcer la qualité de la régulation, une formation diplômante est désormais obligatoire pour exercer la profession d’assistant de régulation médicale. Cette formation, assurée par dix centres (CEFARM) agréés par le ministère chargé de la santé, est accessible par la formation initiale, la formation continue et la validation des acquis de l’expérience.

Recrutement en cours d’assistant de régulation médicale au CHU de Nantes