La première étape des travaux du futur hôpital a débuté début décembre 2020. Elle concernait les terrassements, marché notifié à l’entreprise Colas. Ces travaux ont consisté à creuser la parcelle pour engager ensuite la construction du gros œuvre. Au total, ils auront permis l’évacuation et le comblement de près de 360 000 m3, soit l’équivalent d’une centaine de piscines olympiques. Cette phase de fondation a marqué le début concret de la réalisation du futur CHU, qui reposera sur des pieux enfouis dans le sol à plusieurs mètres de profondeur. Cette opération a également nécessité notamment une sécurisation pyrotechnique du site.

Il s’agissait de s’assurer qu’il ne restait pas, dans le sol, de munitions datant de la Seconde Guerre Mondiale. Deux bombes ont été détectées et évacuées par le service de déminage de la Préfecture dans le respect du protocole de sécurité.

Les travaux de terrassement se sont terminés en décembre 2021, dans les délais prévus.

Une charte de chantier à faible impact environnemental dès la phase des terrassements

Une charte de chantier à faible impact environnemental a été élaborée spécifiquement pour cette étape. Elle permet de prescrire des mesures pour atteindre les performances d’un chantier à faibles nuisances et répondre aux exigences environnementales.

Compatible avec les exigences liées aux pratiques professionnelles du BTP, elle avait pour objectifs de :

  1. Limiter les nuisances vis-à-vis des riverains (réalisation des travaux les plus bruyants durant des tranches horaires les moins contraignantes pour les riverains ; éclairage orienté de manière réfléchie afin de réduire la pollution lumineuse) ;
  2. Protéger les sols, l’eau et l’air ; minimiser la pollution de l’air et les poussières ;
  3. Maîtriser les consommations d’eau et d’énergie (utilisation de matériaux recyclés, sains et de proximité privilégiée) ;
  4. Réduire la production de déchets de chantier et favoriser leur réutilisation ou leur valorisation ;
  5. Limiter les risques sur la santé et la sécurité des compagnons.

Pendant le terrassement, sur les 350 000 m3 de sables évacués, 97 % ont été valorisés comme matériaux de construction, ou pour du maraîchage.


La pose de la première pierre par le 1er ministre le 21 janvier 2022

C’est à l’issue de cette phase de terrassements qu’a eu la pose de la première pierre, le 21 janvier 2022, en présence du Premier ministre, Jean Castex et de la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, Sarah El Haïry.

L’ensemble des partenaires du projet étaient présents, représentés par Christelle Morançais, Présidente de la Région des Pays de la Loire, Johanna Rolland, Maire de Nantes, Présidente de Nantes Métropole et du Conseil de surveillance du CHU, Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire, Philippe El Saïr, Directeur général du CHU, et Carine Bernault, Présidente de Nantes Université.

Un chantier hors normes

Le chantier est hors normes, du fait de sa taille et aussi des défis techniques et de réalisation associés.

C’est pour cette raison, que l’opération se déroule en 4 chantiers (ou blocs) afin de favoriser la concurrence et permettre à des entreprises de taille régionale de répondre à l’appel d’offre. Le plus gros bloc est réalisé par une entreprise « major du BTP ».

Le pilotage est assuré par une maîtrise d’œuvre d’exécution (architectes et bureaux d’études), et un cabinet d’OPC (ordonnancement pilotage et coordination), qui mettent en place des moyens par blocs, mais assure bien sûr une coordination transversale. Les moyens humains installés sur place vont varier de 50 à 80 personnes suivant les phases.

Pour le CHU, le pôle investissements, logistique et nouvel hôpital (PILNH) est largement mis à contribution à travers son service « conduite d’opération ». Celui-ci s’appuiera sur les compétences internes, les services techniques, numériques, la sécurité, la sûreté, les services logistiques, etc...

Démarrage du gros œuvre à l’été 2022

Début 2022, le terrain était prêt pour que les travaux de fondations commencent. L’ensemble des marchés de travaux a été notifié le 8 mars 2022.

A partir du printemps 2022, les entreprises de gros œuvre ont commencé à prendre possession du terrain et à monter leurs installations de chantier (bases vie). Cette phase de préparation du chantier, prévue pour durer 6 mois, permet aux entreprises de réaliser les études d’exécutions et de synthèse. Ce processus est essentiel pour anticiper tous les problèmes et permettre la réalisation des travaux conformément aux études de conception ; le tout dans les meilleures conditions de sécurité et qualité.

Les fondations profondes ont débuté à l’été 2022 avec la pose des premiers pieux. Compte tenu de la taille du bâtiment, il y a plus de 2 500 pieux à couler. Ils permettent de fonder les bâtiments en allant chercher le « bon sol » à une profondeur comprise entre 15 et 28 mètres. A fin janvier 2023, 70% des pieux ont été réalisés (1772).

A noter : les centrales à béton installées sur le chantier produisent du béton bas carbone. Ajouté à son faible impact, ce béton possède une résistance qui augmente sur le long terme. La présence de cette centrale à béton in situ permet aussi de réduire les déplacements entre le chantier et le lieu d’approvisionnement en béton de 70 à seulement 7 camions par jour.

En parallèle, à l’automne 2022, les travaux de construction du « bâtiment témoin » ont commencé. D’une surface de 600 m², ce dernier permettra aux professionnels de faire les dernières mises aux points, dès le printemps 2023.

2023 sera l’année du démarrage du « gros œuvre », avec la pose des premiers murs de béton.

Jusqu’à l’été, la fin de la réalisation de la deuxième moitié des fondations et la suite des études d’exécution vient se poursuivre, de nouvelles grues arriveront également.

A fin janvier 2023, 7 grues sont déjà opérationnelles sur les 15 grues prévues.