préserver sa fertilité après un traitement lourd - fertilité masculine

Publié le 3 juin 2016 Mis à jour le 3 juin 2016

Les principales techniques de préservation de la fertilité masculine en cas de traitement contre le cancer.

La production des spermatozoïdes est particulièrement sensible à certains traitements, notamment les chimiothérapies et les radiothérapies. Même si les médecins essayent de proposer les traitements les moins toxiques, il est important, lorsqu’on débute ce type de traitement, d’envisager la préservation de sa fertilité. Vous en discuterez avec le médecin qui vous prescrit le traitement, lui-même en lien avec des spécialistes de la reproduction.

La préservation de la fertilité doit être envisagée autant que possible avant le début du traitement par chimiothérapie ou radiothérapie. La préservation de la fertilité masculine peut être envisagée à tout âge, dans des modalités qui seront adaptées à votre situation médicale et psychologique.

La technique de référence: la congélation de spermatozoïdes

Chez les patients pubères, la technique principale consiste à congeler et stocker des spermatozoïdes. Le sperme est recueilli après une éjaculation, dans le cadre d’un rendez-vous organisé dans un centre dédié. La conservation du sperme congelé - par cryopréservation - est une technique maîtrisée depuis plus de 30 ans : on parle de "paillettes de spermatozoïdes congelés".

Cette technique permet, jusqu’à des dizaines d’années plus tard, d’envisager avec succès un projet parental par insémination directe dans l’utérus de la partenaire (insémination intra-utérine), ou encore par fécondation in vitro (FIV). Parmi les possibilités de fécondation in vitro, l’injection d’un spermatozoïde directement dans un ovocyte, ou injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) permet d’obtenir une fécondation, même avec un seul échantillon de sperme de mauvaise qualité.

En cas de difficulté à produire du sperme par masturbation, du fait du stress, de la gravité de la maladie, ou de l’inexpérience sexuelle, d’autres techniques de recueil du sperme sous anesthésie peuvent être envisagées - prélèvement chirurgical ou encore stimulation de l’éjaculation.

Lors d’un prélèvement, le biologiste vous précise exactement ce qui a pu être conservé. Vous êtes recontacté chaque année pour savoir si vous souhaitez poursuivre la procédure de conservation.