Philippe Sudreau, nouveau directeur général du CHU de Nantes

Publié le 11 mars 2014 Mis à jour le 13 mars 2014

Philippe Sudreau est depuis le 1er mars 2014 directeur général du CHU de Nantes. À 49 ans, diplômé de sciences Po Bordeaux, licencié en Droit, reçu au concours externe de l’École nationale de la Santé publique en 1991, il a exercé des fonctions de direction dans plusieurs hôpitaux de Paris (Courbevoie, Clamart, Saint-Louis, Robert-Debré...) et était jusqu’à présent directeur du groupe hospitalo-universitaire (GHU) Saint-Louis/Lariboisière/Fernand-Vidal. Entretien.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de prendre la direction de notre hôpital ?
Le CHU de Nantes bénéficie d’une très bonne réputation, liée notamment à son excellence universitaire et médicale et à une communauté hospitalière qui a toujours été en avance, à la pointe de l’innovation. C’est un centre hospitalier dynamique, à tous points de vue. Christiane Coudrier et son équipe ont fait beaucoup pour redresser la situation financière, qui est aujourd’hui saine.

Connaissez-vous la ville ?
C’est une ville magnifique, la région est belle, l’océan est tout près... et je me rapproche un peu du Sud-Ouest dont je suis originaire !

Quelle est votre vision du rôle de directeur général du CHU de Nantes ?
Il consiste pour moi à créer les conditions d’une implication de tous les acteurs, à les fédérer, à faire en sorte que chacun se sente concerné par les projets communs, pour générer une force collective. J’entends appliquer les valeurs qui sont les miennes depuis toujours : je crois beaucoup à la co-construction. Il ne faut pas imposer les projets, mais impliquer les gens dans une réflexion collective, dans laquelle chacun a sa place. Le projet Île de Nantes est à cet égard une opportunité unique : il représente une chance d’embarquer toute une communauté, de mobiliser les équipes, tous secteurs confondus, médicaux et non médicaux, dans une même direction. Au CHU de Nantes, chacun sait vers quoi il va travailler dans les années à venir. Et je serai à la manœuvre, avec tout le monde.

Quelle est, pour vous, la place de l’usager à l’hôpital ?
L’usager est au cœur de nos préoccupations. Offrir la meilleure qualité des soins à tous les patients, sans aucune discrimination, constitue notre première mission de service public hospitalier. C’est une grande responsabilité et nous devons la conserver à l'esprit dans l'ensemble des projets que nous développons. Quelle que soit leur nature, ils doivent prendre en compte prioritairement la qualité de la prise en charge des patients, de leur accueil à leur sortie. Ainsi, le développement de l'activité ambulatoire, rendue possible par les évolutions médicales, répond à un enjeu d'efficience mais représente aussi et surtout un bénéfice pour les patients en leur permettant de ne passer à l'hôpital que le temps nécessaire. Notre action doit être guidée par cette volonté d'être au service des usagers, j'y attache une grande importance. Il est indispensable que nous y travaillions en concertation avec leurs représentants, présents dans les différentes instances de l'établissement.

Comment imaginez-vous le futur hôpital sur l'Île de Nantes ?

Je le vois ouvert sur la cité, comme il l'a toujours été à Nantes, ce qui est une chance, rare dans les grandes villes. La future localisation du CHU au cœur de la ville nous permettra de penser un hôpital plus accessible et conçu autour du patient pour garantir la qualité de sa prise en charge et lui assurer un plus grand confort lors de son hospitalisation. Mais, plus qu'un projet hospitalier, il s'agit d'un véritable projet de campus hospitalo-universitaire qui doit nous permettre de renforcer la synergie entre le CHU, l'université et la recherche, et participer du rayonnement et de l'attractivité de notre métropole.