Michel Roux-Spitz (1888 -1957)

Publié le 14 avril 2011 Mis à jour le 21 avril 2011

Spécialiste de l'architecture hospitalière, il est l'architecte de l'actuel hôtel-Dieu de Nantes.

Michel Roux-Spitz entre à l'école des Beaux-arts de Lyon dans l'atelier de Tony Garnier puis devient l'élève de l'atelier de Gaston Redon et d'Alfred Recoura à l'école nationale supérieure des Beaux Arts de Paris. Il est lauréat du Prix de Rome en 1920.

Il s'installe à Paris à son retour de Rome en 1924. Influencé par Auguste Perret, il réalise un immeuble caractéristique de son style - avec bow-windows à trois pans sur la façade - au 14 de la rue Guynemer à Paris. Il répéta cette forme dans plusieurs réalisations, comme au quai d'Orsay, connues sous le nom de la "Série Blanche". Il est nommé rédacteur en chef de la revue "L'Architecte" entre 1925 et 1932, puis entre au comité de patronage de la revue l'Architecture d'aujourd'hui en 1930 est devient à nouveau rédacteur en chef de la revue l'Architecture française entre 1943 et 1950.

Il utilise ces différentes tribunes pour défendre la position des architectes modernes mais s'oppose aux principes radicaux de Le Corbusier. Il est par ailleurs professeur de théorie à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts en 1940.

Entre autres fonctions officielles, architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, il devient architecte des postes mais aussi architecte en chef de la Bibliothèque nationale en 1932 et ce jusqu'en 1953. Il réalise ainsi un réaménagement intérieur de l'actuel site Richelieu et la construction d'une annexe à Versailles. Le 29 mars 1945, il est nommé architecte en chef de la reconstruction du canton de Nantes. Son plan de reconstruction est définitivement approuvé en 1947. En 1949, assisté de Pierre Joëssel, J. Postel-Vinay et Yves Liberge, Michel Roux-Spitz mène un long et précis travail de programmation qui lui vaudra d'être reconnu comme un spécialiste de l'architecture hospitalière. Cette étude poussée de la modernisation des fonctionnements hospitaliers dans les années 50 lui valent l'adhésion de l'ensemble des chefs de services.

Extrait de Michel Raynaud, Michel Roux-Spitz, architecte 1888-1957, Pierre Mardaga éditeur, 1987, page 75.