Radiologie interventionnelle 


De quoi s'agit-il ? 

La chimioembolisation hépatique est l’administration d‘un produit de chimiothérapie (Doxorubicine ou Irinotecan) mélanger avec un agent embolisant (qui bouche) dans l’artère alimentant la/les lésion(s). La nature des lésions est variable, il peut s’agir de cancer primitif du foie (hépatocarcinome ) ou de métastases secondaires. Le nombre de cures sera déterminé en réunion pluri-disciplinaire suivant votre dossier.


Déroulement de l'examen 

L’intervention est réalisée par des médecins radiologues en salle de radiologie interventionnelle sous anesthésie locale ou générale (suivant le produit de chimiothérapie). Les rayons X permettent de se guider, de repérer vaisseaux et organes, et de rendre le geste plus sûr. Dans un premier temps le radiologue interventionnel réalise une anesthésie locale au pli de l’aine, il met en place un petit tuyau en plastique appelé cathéter jusqu’à l’artère à explorer. À l’aide d’injection de produit de contraste iodé, qui donne une certaine coloration aux vaisseaux, il repère les artères alimentant les lésions. Le radiologue injecte le traitement de chimioembolisation. Enfin le radiologue comprime le point de ponction au pli de l’aine pendant 10 minutes et réalise un pansement compressif. 


 

 

Quelles sont les suites immédiates de cet examen ?

Une fois la chimioembolisation terminée, vous resterez hospitalisé soit quelques jours (la durée d’hospitalisation vous sera précisé lors de la consultation avec le radiologue) , afin d’être surveillé par les membres du service de soins qui auront reçu les consignes nécessaires. Ces derniers vous diront à quel moment vous pourrez boire et manger, et combien de temps vous devrez rester allongé dans votre lit. Afin d’éviter le risque d’hématome à l’endroit de la ponction artérielle, il vous est demandé de rester allongé pendant 6h sans plier la cuisse du côté où la piqûre a été faite. Enfin, il vous sera demandé de bien vous hydrater afin d’éliminer plus rapidement le produit de contraste injecté ; surtout chez les patients atteints de pathologie rénale. 

Risques et complications

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication. L’injection du traitement de chimioembolisation peut provoquer des douleurs abdominales, nausées, vomissements, fièvre… ces effets secondaires seront contrôlés pendant votre hospitalisation. Une chimioembolisation peut être suivie de complication locale avec un hématome au point de ponction, complication générale avec l’injection de produit de contraste (réaction d’intolérance, accident rénal chez le patient atteint de maladie fragilisant le rein), complication thrombo-embolique liée au matériel à l’intérieur de l’artère pouvant entraîner une occlusion de l’artère ou une occlusion à distance avec une embolie. Naturellement, les bénéfices attendus de l’examen qui vous est proposé sont largement supérieurs aux risques que cet examen vous fait courir. 

Que va-t-il se passer après ?

Un rendez-vous de consultation avec le radiologue interventionnel et des examens d’imagerie seront programmés.