Urgences - unité sanitaire en milieu pénitentiaire

Publié le 21 mars 2008 Mis à jour le 9 avril 2021

L'équipe de soins de l'unité de consultation et de soins ambulatoires (USMP) en milieu pénitentiaire a pour missions prioritaires d'informer, éduquer, dépister, vacciner.

Depuis la loi du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale, la santé des détenus a été confiée aux hôpitaux publics en France. À Nantes, deux Ucsa (unités de consultations de soins ambulatoires) dépendant du pôle urgences du CHU, ouvrent leurs portes au centre de détention  et à la maison d’arrêt de Nantes. En 2008, une troisième unité voit le jour à l’établissement pour mineurs d’Orvault. Depuis, ces équipes pluridisciplinaires travaillent au quotidien à l’amélioration et à la prévention de la santé des détenus.

Une équipe pluridisciplinaire travaille dans les US de chaque site pénitentiaire avec médecins généralistes, médecins spécialistes, infirmières, cadre de santé, kinésithérapeute, manipulateurs radio, dentistes et assistantes dentaires.

L’Ucsa assure le suivi médical des personnes incarcérées, auxquelles elle propose aussi des ateliers de prévention et d’éducation à la santé. Six médecins généralistes, des spécialistes (ORL, cardiologues...), cinq dentistes, quatre assistants dentaires, deux kinésithérapeutes, deux manipulateurs radio, quatre préparateurs en pharmacie, cinq secrétaires, 18 infirmiers et quatre agents de service hospitaliers assurent au quotidien le suivi médical et paramédical des détenus : chacun d’eux est reçu par le médecin dans les 48 heures suivant son arrivée pour faire un point sur sa santé (traitement, vaccinations, addictions, dépistage des IST, de la tuberculose) avant le suivi régulier. Les consultations spécialisées sont réalisées sur place ou en visioconsultation (notamment pour l’anesthésie et l’endocrinologie). Chaque site comporte un cabinet dentaire. Si nécessaire, le détenu est transféré au CHU pour hospitalisation ou consultation.

Les soins se déroulent en l’absence des surveillants pénitentiaires, et s’adressent à une population de tous âges qui n’accède aux soins qu’en période de détention. «Le personnel soignant travaillant en prison doit être capable de gérer ses propres émotions (empathie, rejet, peur) et ne pas porter de jugement, se détacher des raisons de l’incarcération», souligne Claudine Sachot, cadre de santé du SMPR. «Le travail est très riche, tant dans la variété des soins, l’importance de l’écoute, le travail en équipe, que dans la réalisation d’actions de prévention, de médiation, d’éducation à la santé, en collaboration avec des partenaires extérieurs. L’approche est nécessairement pluridisciplinaire. Soigner derrière les barreaux, c’est avant tout proposer la même qualité de soins qu’à l’extérieur en respectant la dignité et l’intégrité de chacun», ajoute Mélanie Ernoul, cadre de santé de l’Ucsa.

Le service médico-psychologique régional (SMPR) assure le traitement des troubles psychiques des détenus.

Responsable des US : Dr Chloé Goubin

Adresses et lieux d'interventions des US