Pourquoi les intervalles entre les 2 doses ont-ils été modifiés plusieurs fois ?

En tout début de campagne de vaccination, les schémas vaccinaux utilisés étaient ceux qui avaient été autorisés par les agences de régulation, c’est-à-dire les schémas étudiés par les laboratoires dans les essais cliniques. Rapidement, une nouvelle analyse des essais cliniques a prouvé que l’efficacité des vaccins démarrait 14 jours environ après la 1ère dose, avant-même de recevoir la 2nde dose. Comme la quantité de vaccins disponibles était très insuffisante, certains pays ont donc choisi d’augmenter l’intervalle entre les 2 doses, pour ainsi permettre à plus de monde de recevoir plus vite leur 1ère dose et d’être ainsi partiellement protégé. Par exemple, avec le vaccin de Pfizer, on est passé d’un intervalle de 3 semaines à un intervalle de 4, puis 6, puis 7 semaines (jusqu’à 12 semaines au Royaume-Uni). Avec le vaccin d’AstraZeneca, l’intervalle entre les 2 doses a été allongé à 12 semaines pour la même raison et aussi parce que des nouvelles analyses des essais cliniques ont montré que l’efficacité du vaccin était meilleure si l’intervalle était plus long. Finalement, on recommande actuellement de raccourcir au minimum les intervalles car il a été démontré qu’une seule dose de vaccin était très insuffisante vis-à-vis du variant Delta. En pratique : il faut utiliser de préférence les vaccins ARN avec un intervalle de 3-4 semaines. Les personnes ayant reçu comme 1ère dose le vaccin d’AstraZeneca doivent si possible recevoir comme rappel un vaccin ARN avec un intervalle de 4 semaines, même si elles ont plus de 55 ans. Des études ont en effet montré que ce schéma mixte et accéléré était bien toléré et induisait une très bonne réponse immunitaire.