Radiologie interventionnelle 

A quoi sert une sonde de néphrostomie ?

Lorsqu’un obstacle survient sur les voies urinaires supérieures (uretères), celles-ci se dilatent, entraînant le plus souvent des douleurs et un risque d’altération du fonctionnement des reins. L’urine fabriquée par l’un de vos reins ne peut plus parvenir naturellement jusqu’à la vessie pour être éliminée. La sonde de néphrostomie est placée directement dans le rein, et permet de dériver les urines sécrétées. Il est parfois nécessaire de poser une sonde dans les deux reins.
Différents obstacles peuvent être en cause, à titre d’exemple :
• Un ou des calculs (éventualité fréquente).
• Un rétrécissement ou une tumeur (uretère, tube digestif, organes génitaux pelviens de la femme, tumeurs ganglionnaires).
• Des séquelles de traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie)
L’examen s’effectue dans une salle de radiologie interventionnelle qui comporte les appareils d’imagerie médicale nécessaire à son déroulement.
Cette salle bénéficie de condition d’asepsie identique à celle d’un bloc opératoire.


 

Le déroulement de l’examen

Vous serez installée sur le ventre. L’examen s’effectue sous anesthésie locale. Le radiologue interventionnel introduit la sonde de néphrostomie dans les cavités de votre rein sous contrôle radiologique et échographique. La sonde est raccordée à une poche. Cet examen dure environ 40 minutes.
Vous revenez dans votre chambre avec la sonde de néphrostomie au niveau du rein protégée par un pansement et reliée à une poche. Cette poche doit toujours rester au dessous du niveau de votre rein pour permettre l’écoulement de l’urine.

Risques et complications

Les complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles.
Lors de la mise en place de la sonde de néphrostomie :
Une hémorragie est possible, par blessure d’un vaisseau sanguin irrigant le tissu rénal : elle est le plus souvent modérée et d’évolution favorable, mais peut nécessiter, dans de rares cas, une intervention radiologique ou chirurgicale pour y mettre un terme.
La lésion d’un organe de voisinage (tube digestif, rate, foie, gros vaisseaux de l’abdomen) est rare, pouvant également conduire à un geste chirurgical spécifique dans les jours qui suivent la mise en place de la néphrostomie. La sonde peut s’obstruer ou se déplacer nécessitant des manœuvres de désobstruction, voire son repositionnement ou son replacement.
Une suppuration au contact de la sonde, habituellement sans gravité, peut s’observer. Tardivement, lorsque la sonde doit être laissée en place de façon prolongée, voire définitive, les risques sont l’infection et l’obstruction, le déplacement ainsi que la calcification justifiant des soins et des mesures préventives décrites (prises hydriques, soins infirmiers) ainsi que le remplacement régulier de la sonde sous anesthésie locale.

Retour à domicile

Vous recevrez de la part du service d’hospitalisation des recommandations pour les soins infirmier et l’utilisation de la sonde au quotidien.