Lithiase urinaire

Généralités:

La pathologie lithiasique urinaire correspond à la formation de concrétions solides au sein des voies urinaires. Ces concrétions, en générales cristallines, sont assimilables à des « cailloux ».

En France, 10% de la population sera un jour confronté à cette pathologie.

Les causes sont nombreuses et variables : défaut d’hydratation, origine alimentaire, maladies métaboliques et rénales, infectieuses, voir génétiques ou encore médicamenteuses.

La principale des manifestations de ces lithiases est la colique néphrétique; une importante crise douloureuse siégeant au niveau lombaire, et pouvant se propager aux organes génitaux. Les autres manifestations sont essentiellement la survenue, de sang dans les urines, d’infections urinaires, ou d’altération de la fonction rénale.

En cas de formes compliquées, une hospitalisation peut-être nécessaire.

Le CHU de Nantes, via ses services d’accueil des urgences et d’urologie, peut accueillir 24h/24 et 7jours/7 les patients présentant ces manifestations en lien avec les lithiases urinaires.

Traitement :

Une majorité des lithiases, notamment lorsqu’elles sont de petite taille, s’évacueront spontanément au cours d’une miction, généralement après une colique néphrétique.

Lorsque cela n’est pas possible, ou afin de prévenir des complications, il peut être nécessaire d’intervenir pour évacuer des lithiases urinaires.

Plusieurs traitements existent, la lithotritie extracorporelle, l’urétéroscopie rigide ou souple, ou les traitements percutanés (néphrolithotomie percutanée, ou minipercutanée).

La lithotritie extracorporelle (LEC), est un traitement non invasif externe, qui consiste à envoyer des ondes de choc sur les lithiases, afin de les fragmenter. Les fragments s’évacueront alors secondairement et spontanément. La LEC se déroule généralement sans anesthésie générale, ni hospitalisation.

L’urétéroscopie rigide ou souple consiste à remonter par les voies naturelles au sein de l’uretère ou des cavités du rein, afin d’extraire les lithiases. Une fragmentation à l’aide d’un laser peut-être nécessaire. L’urétéroscopie se déroule sous anesthésie générale, en ambulatoire ou lors d’une courte hospitalisation d’une nuit.

La néphrolithotomie percutanée (NLPC), et sa forme miniaturisée, permettent le traitement des lithiases plus complexes et volumineuses. Elles consistent à accéder aux cavités du rein, en passant à travers la peau. La NLPC se déroule sous anesthésie générale, lors d’une hospitalisation de quelques jours.

Le service d’urologie du CHU de Nantes propose l’ensemble de ces traitements, permettant de prendre en charge tous les types de lithiases, y compris les plus complexes.

Prévention des récidives :

Plus d’un patient sur deux présentera une récidive de ses lithiases dans les années qui suivront.

Il est donc nécessaire et important de prévenir les récidives, à l’aide d’un bilan urinaire et sanguin, appelé « bilan métabolique ». Celui-ci interviendra à distance de la prise en charge en urgence, et de l’élimination des lithiases.

L’objectif est la recherche et la compréhension des facteurs ayant amené la formation des lithiases.

Une fois identifiés ces facteurs pourront être corrigés, et porteront notamment sur l’hydratation, la diététique, ou la mise en place de traitements médicaux plus spécifiques.

Des explorations plus approfondies peuvent être nécessaires, en coordination avec l’équipe de néphrologie.