hématologie clinique - les examens complémentaires

Publié le 12 juin 2008 Mis à jour le 23 juillet 2012

Tout au long de votre maladie, le médecin vous prescrit des examens complémentaires ou les réalise lui-même. Ceux-ci permettent de contrôler l'efficacité du traitement et de s'assurer que votre organisme le supporte convenablement.
Certains examens seront faits pour la recherche et un formulaire de consentement informel vous sera fourni. Quels sont-ils ?

Le myélogramme
Il s'agit d'un prélèvement de moelle osseuse réalisé sous anesthésie locale, par le médecin. Ce prélèvement se fait au niveau du sternum (plus rarement au niveau de la crête iliaque, os de la fesse). Ce geste est un peu impressionnant mais peu douloureux; il est très court et dure de trente secondes à quelques minutes.
Lorsque le taux de plaquettes n'est pas très élevé, un hématome peut éventuellement apparaître au point de ponction. Le myélogramme ne peut pas être réalisé au niveau du sternum si vous avez eu une sternotomie (intervention chirurgicale sur le coeur par exemple) ou une irradiation du thorax. Le résultat d'un myélogramme est obtenu sous 48 heures.

La biopsie ostéo-médullaire (BOM)
Il s'agit d'un prélèvement d'os qui est réalisé par le médecin. Ce prélèvement se fait au niveau de la crête iliaque postérieure (partie postérieure de l'os de la fesse). Comme il est plus douloureux, il est effectué sous anesthésie locale et, si vous le souhaitez, sous administration, par un masque, d'un mélange d'air et de protoxyde d'azote. Une douleur atténuée peut persister un ou deux jours après le prélèvement et peut être calmée par la prise d'antalgiques. Avant de réaliser ce geste et pour éviter la survenue d'un hématome, il est toujours nécessaire de surveiller le taux de plaquettes ainsi que le bilan de coagulation. En cas de plaquettes trop basses (thrombopénie), des plaquettes vous sont transfusées. Si vous recevez un traitement par anticoagulant (type: sintrom®, préviscan®) ou antiagrégant (aspirine®, ticlid®), celui-ci doit être interrompu sur prescription médicale et relayé par une héparine à bas poids moléculaire (HPBM), avant l'examen. Vous devez garder le pansement compressif pendant 48 heures. Le résultat est obtenu dans un délai d'une semaine.

La ponction lombaire
Cette voie d'administration permet de traiter une localisation de votre maladie au niveau neuro-méningé ou cérébral, ou de prévenir la survenue ultérieure d'une telle atteinte. En effet, certains produits de chimiothérapie atteignent difficilement la zone qui entoure et sépare le système nerveux central du reste du corps (barrière hémato méningée). Après avoir appliqué une crème anesthésiante sur la zone du dos qui sera piquée, afin d'en atténuer la douleur, le médecin effectue la ponction lombaire. Si vous recevez un traitement par anticoagulant, celui-ci doit être interrompu, sur prescription médicale, avant l'examen. Nous vérifions par une prise de sang votre taux de plaquettes et l'hémostase.

Les examens radiologiques (scanner, IRM ou TEP-Scan)
Ils s'effectuent dans le service de radiologie de l'hôpital ou dans des centres de radiologie privés. Ils nécessitent, pour certains, des préparations spécifiques qui vous sont expliquées avant l'examen (être à jeûn, injection de produit de contraste...)
Vous devez signaler si vous êtes allergique à l'iode.

Les autres examens
Une échographie cardiaque, des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) ou un électromyogramme (EMG) peuvent être nécessaires pour la surveillance de votre traitement et des effets secondaires. Ils s'effectuent dans le service d'explorations fonctionnelles de l'hôpital ou dans tout centre de votre choix. Une ponction d'ascite ou une ponction pleurale peut aussi être pratiquée dans le service.