Faudra-t-il faire une 3e dose ou se revacciner tous les ans ?

Avant l’été 2021, on pensait que l’intérêt d’une dose de rappel vaccinal serait limité aux personnes dont l’immunité s’appauvrit plus rapidement au cours du temps ou aux personnes qui risquent de n’avoir pas bien répondu aux 2 premières, à savoir les personnes âgées ou immunodéprimées ; ou qu’une dose supplémentaire pourrait renforcer l’efficacité des vaccins contre des variants trop éloignés du virus utilisé pour fabriquer les vaccins (il s’agirait alors d’une dose de rappel d’un nouveau vaccin, spécifique des variants en question).

On constate malheureusement que la baisse de l’efficacité vaccinale ne concerne pas que les personnes âgées ou immunodéprimées, même si les formes graves sont pour le moment exceptionnelles chez les personnes jeunes, en bonne santé et complètement vaccinées. L’efficacité de la vaccination a permis, l’été 2021, de vivre à peu près normalement, malgré les presque 36 000 infections à SARS-CoV-2 enregistrées chaque jour au pic de la 4e vague. Les courbes d’incidence d’hospitalisations et de décès ont été en effet fortement écrêtées par rapport aux vagues précédentes. Puisque l’effet du rappel est intense et rapide, l’accélération de la campagne de rappel vaccinal peut produire les mêmes effets protecteurs qu’à l’été. La Haute Autorité de Santé (HAS) et le ministère des solidarités et de la santé recommandent donc dès maintenant l’administration d’une dose de rappel à tous les 18 ans et plus, 5 mois après la primo-vaccination. La baisse d’efficacité du vaccin sur la transmission du virus étant générale, la dose de rappel destinée à tous les adultes de 18 ans et plus, telle qu’elle a été préconisée par la HAS, doit permettre d’atténuer l’ampleur de la 5e vague, en cours, protéger les plus fragiles et maintenir notre mode de vie collectif.