Est-ce que finalement on n'a pas toujours un temps de retard avec les vaccins vis-à-vis des variants qui apparaissent ?

Il est possible qu’au moment de la mise sur le marché d’un vaccin fabriqué à partir de tel ou tel variant, le variant qui circule majoritairement soit différent. L’expérience de ces derniers mois et l’analyse des mutations retrouvées sur les différents variants font cependant penser que si les virus modifiaient encore plus la zone qui est reconnue par les anticorps, ils perdraient leur capacité à infecter nos cellules. Certains experts pensaient cette année que les variants dits « sud-africain » et « brésilien » étaient à peu près au maximum de la résistance à l’immunité naturelle ou vaccinale. L’avenir nous dira bientôt si le variant Omicron est plus préoccupant de ce point de vue que les variants Bêta et Gamma…

Les nouveaux variants peuvent devenir de plus en plus transmissibles. Cela a été constaté avec le variant Alpha puis Delta et il se peut que le variant Omicron soit encore plus transmissible. La meilleure manière de ne pas faire émerger de nouveaux variants est d’obtenir de très fortes couvertures vaccinales à l’échelle mondiale car la probabilité de voir émerger des virus mutés est proportionnelle à la quantité de virus au sein de la population. Ainsi, même si l’on craint que l’immunité de groupe ne permette pas de mettre fin à l’épidémie, il faut optimiser les couvertures vaccinales pour diminuer la quantité de virus dans la population entière, pas seulement chez les personnes fragiles.