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Diabète de type 2 : hérédité, symptômes, traitement… Six réponses à vos questions
A l'occasion de la Journée mondiale du diabète (14/11/2025), le Dr Sarra Smati-Grangeon, endocrinologue et Pr Samy Hadjadj, chef de service endocrinologie-diabétologie-nutrition du CHU de Nantes ont répondu aux questions des lecteurs de Ouest-France (article à retrouver ici) à propos du diabète de type 2. Découvrez leurs réponses ci-dessous.
Peut-on éviter de prendre un médicament pour soigner le diabète de type 2 ?
Lors d’un diabète débutant avec un niveau de glycémie pas trop élevé, l’amélioration de l’hygiène de vie (alimentaire et mise en place d’activité physique régulière) peut permettre de contrôler le diabète sans nécessité d’un traitement médicamenteux. Un niveau de glycémie très élevé rend les choses plus compliquées et nécessite souvent d’y associer un médicament.
Doit-on supprimer complètement le sucre avec un diabète de type 2 ?
Non, il n’y a pas de suppression complète du sucre dans le diabète de type 2. Tout est une question d’équilibre et de modération. Un apport sucré, lors du dessert par exemple, est tout à fait raisonnable, en privilégiant la prise d’un fruit mais qui peut être remplacé ponctuellement par une pâtisserie.
Bonjour. J’ai 58 ans, je pèse 77 kg et je mesure 1 mètre 80. Je suis diabétique depuis un an, traité avec du Metformine 850. Je pratique une activité physique régulière, de la marche à pied. Je ne consomme aucun sucre. Mais je n’ai aucune explication sur mon diabète. J’aimerais que l’on m’explique mieux le diabète et d’où il provient s’il vous plaît ?
Il est vrai qu’on associe souvent diabète de type 2 et hygiène de vie mais il n’y a pas que cela. Le poids de la génétique est très important. Avoir ses parents eux-mêmes atteints de diabète rend la probabilité de devenir diabétique plus importante. Certaines personnes possèdent une susceptibilité génétique à développer un diabète, on connaît par exemple des variants présents dans les gènes, qui lorsqu’ils sont présents en nombre peuvent favoriser le diabète. Certains de ces variants sont par exemple associés à une diminution de la capacité de sécrétion d’insuline, ce qui favorise le diabète. Bien sûr, le surpoids et l’obésité augmentent alors le risque de développer un diabète mais ce ne sont pas les seules causes possibles.
J’ai fait du diabète gestationnel pour ma deuxième grossesse, il y a huit ans. Le médecin m’avait dit qu’il y avait des risques que je développe du diabète de type 2 en avançant dans l’âge. J’ai presque 43 ans maintenant, quels signes doivent m’alerter ?
Effectivement, un antécédent de diabète gestationnel est un facteur de risque de développer un diabète de type 2. Une surveillance régulière de la glycémie à jeun veineuse doit être réalisée, en général une fois par an puisque dans la plupart des cas, le diabète de type 2 ne présente pas de symptômes. En cas de glycémies très élevées, de façon prolongée, des symptômes peuvent cependant apparaître. Les typiques sont une augmentation de la fréquence des mictions associée à une soif importante, également appelée syndrome polyuro-polydipsique. Dans certains cas, il peut s’y associer une perte de poids et une fatigue inhabituelle.
Quels sont les symptômes du diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 est souvent très longtemps asymptomatique et nécessite un dépistage par prise de sang, même en l’absence de signes. Dans certains cas, plus avancés, les symptômes les plus classiques du diabète sont l’envie fréquente d’uriner associée à une soif importante. Il peut s’y associer une perte de poids ainsi qu’une fatigue inhabituelle. L’amélioration de l’hygiène de vie peut permettre de contrôler le diabète sans nécessité de traitement médicamenteux.
J’ai arrêté de fumer (un paquet par jour) depuis dix jours, et ma glycémie augmente. Est-ce normal ? Est-ce passager le temps du sevrage ? Je suis diabétique de type 2.
Le sevrage tabagique peut s’accompagner d’une augmentation de l’appétit et par conséquent d’une élévation de la glycémie. Cependant, le sevrage tabagique reste une priorité. Il faut essayer de limiter la consommation d’aliments très caloriques pendant cette période, favoriser l’activité physique, et si nécessaire reconsulter votre médecin pour réadaptation du traitement du diabète.