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Cancer du testicule
Généralités
Le cancer du testicule est un cancer rare touchant les hommes en moyenne entre 30 et 35 ans. Son incidence augmente régulièrement depuis plusieurs années sans franche explication.
Les facteurs de risque principaux sont la cryptorchidie (absence de descente du testicule à sa place dans les bourses), antécédents familiaux et/ou personnel de cancer du testicule, une atrophie du testicule. Certains facteurs restent discutés comme la consommation intense de cannabis, les pesticides, les perturbateurs endocriniens, …
Diagnostic
Le diagnostic est le plus souvent fait devant la palpation d’une masse ou d’un nodule au niveau du testicule. Celui-ci est non douloureux, dure, d’apparition progressive. Dans de rare cas on peut observer une masse abdominale (ganglions dans le ventre) ou une gynécomastie (développement des seins).
Le bilan diagnostic comprend :
- Marqueurs tumoraux : Il s’agit de dosage sanguin de trois marqueurs en lien avec le cancer du testicule : Alpha-Foeto-Protéine (a-FP), Gonadotrophine Chorionique Humaine Total (HCGt) et la Lactate DésHydrogénase (LDH).
- Echographie scrotale : Elle recherche un nodule dans le testicule, elle apprécie sa taille et sa localisation dans le testicule. Elle permet également d’explorer l’autre testicule à la recherche d’un nodule non palpé.
Bilan d’extension
Le bilan d’extension comprend :
- Scanner thoraco-abdomino-pelvien : Ce bilan est systématique et doit être réalisé lors du bilan initial. Il s’agit d’un scanner qui permet de faire le bilan d’extension à distance à la recherche de ganglions dans le ventre (adénopathie lombo-aortique), de localisations secondaires métastatiques viscérales (poumon, foie, …)
- Autres examens : En fonction du type de cancer et du bilan, d’autres examens plus spécifiques peuvent être réalisés (Scanner cérébral, TEP-scanner, IRM, …)
Traitements
Le CHU de Nantes est un centre expert de référence pour la prise en charge des tumeurs du testicule avec un recrutement régional.
Après discussion du dossier en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) d’uro-oncologie (réunion hebdomadaire au CHU de Nantes) et présentation des options aux patients pour lui remettre un plan personnalisé de soins (PPS), différents traitements peuvent être proposés :
Tumeur localisée au testicule
Devant toute suspicion de cancer du testicule (examen clinique, marqueurs tumoraux et échographie), il est recommandé et médico-légal, d’adresser le patient pour un cryopréservation de sperme (CECOS) avant tout traitement.
Chirurgie- Orchidectomie totale (ablation complète du testicule) : Ce geste est réalisé devant une suspicion d’un cancer du testicule. Cette intervention permet de faire le traitement local et permet ensuite d’avoir le diagnostic précis et le type de cancer du testicule.
- Orchidectomie partielle (ablation de la tumeur) : Dans certain cas particulier de suspicion de tumeur bénigne ou de testicule unique, il peut être proposé de faire une chirurgie conservatrice en ne retirant que la tumeur permettant de conserver le reste du testicule sain.
- La tumeur du testicule est complexe et il existe plusieurs sous-types de cancer avec des facteurs pronostiques différents de récidive ou de progression. Par conséquent, il peut être proposé différentes attitudes :
- Surveillance simple
- Chimiothérapie
- Radiothérapie
- Chirurgie des ganglions
Tumeur avancée métastatique
Si le bilan d’extension met en évidence des localisations secondaires à distance. La prise en charge initiale sera la même que pour une tumeur localisée à savoir : cryopréservation de sperme (CECOS) et orchidectomie. Ceci afin de traiter localement la tumeur du testicule et d’avoir le diagnostic précis et le type de cancer du testicule.
Par la suite la prise en charge repose sur :
- Chimiothérapie : Cette chimiothérapie est réalisée rapidement après le geste d’orchidectomie. Le type de chimiothérapie et le nombres de cycles de chimiothérapie est variable en fonction du type de cancer du testicule, du bilan d’extension et du bilan général.
- Chirurgie des masses résiduelles : Après la chimiothérapie, un nouveau bilan d’extension de réévaluation est réalisé par scanner ou parfois par TEP-scanner. En cas de masses résiduelles n’ayant pas disparues avec la chimiothérapie, une chirurgie d’exérèse est réalisée.