sous la direction de E. Archer

Publié le 25 février 2009 Mis à jour le 9 septembre 2011
Présentation
1538 viols et 5604 attentats à la pudeur avaient été enregistrés en France en 1974 par les services de police et de gendarmerie. 5605 viols et 11 192 attentats à la pudeur en 1993. On assiste dans la même période à une aggravation évidente des peines: celles de cinq ans et plus passent de 54% à 74% des condamnations, celles de 10 ans et plus de 13% à 35% entre 1978 et 1992.

Le code pénal de 1994 a renforcé nettement cette aggravation. Il en résulte une augmentation considérable et progressive du nombre des auteurs d'agressions sexuelles incarcérés. Alors que la population pénale a augmenté de 70% en vingt ans, le pourcentage, dans cette population, des condamnés pour crimes et délits à caractère sexuel est passé de 5% à 12.5%. Au 1er janvier 1995, 4006 personnes étaient incarcérées en métropole pour atteintes sexuelles. La  libération de ces personnes, tôt ou tard, pose la question  du risque de réitération de l'acte et donc celle de la protection des victimes potentielles.

C'est pourquoi le GAPERP réunit les meilleurs spécialistes du droit, de la santé et de l'action sociale ayant déjà travaillé sur la question, pour des réflexions, des échanges et des propositions sur le traitement judiciaire, médico-psychologique, socio-éducatif des auteurs et des victimes d'agressions sexuelles: du passage à l'acte à la prise en charge de la victime, au suivi de l'exécution des peines et à la prévention de la récidive.

Les discussions sur les articulations, à la fois indispensables et délicates, entre les deux filières judiciaire et psychiatrique sont particulièrement intéressantes et instructives.

Ce livre illustre l'intérêt majeur, dans un tel domaine, d'une pluridisciplinarité vigilante, confiante et responsable.