A quoi sert le vaccin anti-covid-19 ? Quelle est son efficacité ?

La vaccination anti-Covid-19 sert à se protéger de la maladie Covid. Les essais cliniques, menés sur des dizaines de milliers de volontaires ainsi que l’expérience de la vaccination en vie réelle sur des échantillons de populations, voire sur des populations entières ont montré que les vaccins anti-Covid-19 commercialisés en France avaient une efficacité précoce de  60-95 %. Plutôt autour de 60-70 % avec les vaccins à adénovirus (les vaccins d’AstraZeneca et Janssen), et plutôt 95 % avec les vaccins ARN (de Pfizer et de Moderna). Toutes les études montrent que l’efficacité contre les formes graves et le décès est encore meilleure (95-100 %), et ce, avec tous les vaccins.

Au moment de leur commercialisation, nous ne savions pas si les vaccins protégeaient de l’infection à SARS-CoV-2 asymptomatique, et donc du risque de transmission car les essais cliniques n’étaient pas conçus pour répondre à cette question. Puis l’expérience précoce en vie réelle et les essais cliniques d’autres vaccins ont montré que la vaccination était également efficace à 50-85 % contre l’infection asymptomatique dans les quelques mois suivant la vaccination. De plus, une étude a montré que les personnes qui s’infectaient alors qu’elles avaient été vaccinées portaient dans le nez beaucoup moins de virus que les personnes infectées non vaccinées, expliquant que le vaccin est efficace contre la transmission. Ainsi, les personnes vaccinées sont beaucoup moins contaminantes que les personnes non vaccinées. L’évolution de la pandémie nous a appris que l’efficacité sur la transmission était impactée par le variant Delta et par le temps qui passe. Des données issues de la campagne de rappel israélienne ont montré néanmoins que la dose de vaccination de rappel avait une forte efficacité sur la survenue d’une PCR positive (avec ou sans symptômes) et des données préliminaires ont montré une certaine efficacité sur la transmission.

Se vacciner, c’est donc se protéger contre la maladie, en particulier contre les formes graves, et protéger les autres, sa famille, ses proches, ses collègues, ses patients… Il s’agit d’une protection qui est complémentaire des mesures barrières dont on sait qu’ils n’apportent pas une protection de 100 % contre la transmission, même lorsqu’ils sont rigoureusement appliqués.

A l’échelle populationnelle, réduire la circulation du virus permet d’éviter l’émergence de variants plus transmissibles et/ou plus résistants à l’immunité naturelle et vaccinale. Jusqu’à peu, on espérait qu’obtenir une couverture vaccinale suffisante permettrait ainsi de mettre fin à l’épidémie et à retrouver une vie « normale ». Même si l’obtention de couvertures vaccinales optimales est la meilleure manière de contrôler l’épidémie, on sait maintenant que l’efficacité de cette mesure, même si elle demeure une nécessité, n’est que transitoire. Il va falloir vivre avec le virus.