recherche en soins infirmiers - le toucher-massage en secteur protégé d'hématologie

Publié le 19 juin 2012
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le 19 juin 2012

Armelle Simon, infirmière sophrologue et praticienne en toucher-massage dans le service d’hématologie clinique, a publié dans La Revue de l’infirmière un article décrivant son expérimentation du toucher-massage pour les patients hospitalisés en secteur protégé.

"La personne atteinte de maladie hématologique grave vit de nombreuses transformations brutales suite à la découverte de la maladie et au traitement initié lors de l'hospitalisation en secteur protégé", écrit Armelle Simon dans un article publié par La Revue de l'infirmière*.

Hospitalisation longue, remise en cause des identités sociale, professionnelle, familiale et personnelle, ainsi que transformations physiques (allopécie, perte de poids, modification du teint, fonte musculaire...) sont autant de facteurs perturbants qui mobilisent les qualités d'écoute et d'accompagnement de l'ensemble de l'équipe du secteur protégé.

Le contexte d'isolement induit une limitation pénible des stimuli sensoriels, dans un environnement identique pendant des semaines, peuplé de sons pour la plupart artificiels. Contraintes auxquelles s'ajoutent les modifications de perception des odeurs et du sens gustatif provoqués par les traitements de chimiothérapie. Quant au toucher, le contact physique avec les soignants étant limité aux soins dans un souci de protection des malades, "il devient en quelque sorte le "sens interdit"".

Spécialisée en sophrologie et en "toucher-massage" Armelle Simon a instauré la pratique du toucher-détente dans l'unité d'hématologie stérile: "Il permet aux malades de se réapproprier leur schéma corporel, et vient en totale complémentarité des traitements médicamenteux en améliorant différents symptômes tels que l'anxiété, l'insomnie, les nausées, la douleur. C'est aussi un moyen d'entrer en communication d'une autre façon lorsque l'angoisse du malade ne peut être exprimée verbalement."

* N° 181, mai 2012