la chirurgie contre la maladie de Parkinson

Publié le 19 février 2013 Mis à jour le 16 décembre 2020

Le service de neurochirurgie du CHU de Nantes propose désormais la pose d'électrodes dans certains cas de maladie de Parkinson à un stade précoce.

Une équipe du CHU de Nantes, nominée aux Victoires de la médecine en 2005 pour ses travaux sur la neurostimulation cérébrale profonde (lire l'article) a participé à l'étude Earlystim dont les conclusions suggèrent d'opérer certains malades parkinsoniens à un stade plus précoce de la maladie (lire le communiqué). Depuis 2009, dans le cadre de cette étude, six patients ont été opérés à Nantes avec de bons résultats.

L'étude démontre l'intérêt de proposer le traitement chirurgical de la maladie de Parkinson dès l'apparition de fluctuations motrices chez le patient, alors que cette indication n'était auparavant posée que cinq à sept ans après le diagnostic de la maladie. "Il apparaît opportun désormais de proposer la pose d'électrodes dans le noyau sous thalamique aux patients âgés de 40 à 60 ans. D'autres traitements sont proposés aux patients plus âgés", explique le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien.

Les patients adressés par leur neurologue devront être hospitalisés pour un bilan. S'ils correspondent aux critères requis, le traitement chirurgical pourra leur être proposé. En ce cas, ils seront hospitalisés un dimanche soir pour une intervention le lundi : "Nous posons maintenant les deux électrodes simultanément, sous anesthésie locale, puis, dans la même journée, le stimulateur sous anesthésie générale, ce qui permet de réduire à dix jours le temps d'hospitalisation."

L'équipe du CHU réunit les professeurs Philippe Damier et Pascal Derkinderen et le Dr Tiphaine Rouaud, neurologues, et le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien.