CP - le CHU de Nantes et l’institut du thorax inaugurent un laboratoire de pointe en échographie cardiaque et vasculaire

Publié le 26 mai 2016 Mis à jour le 23 juin 2016
Date(s)

le 1 juin 2016

13 644. C’est le nombre d’échographies cardiaques et vasculaires réalisées en 2015 à l’hôpital Nord Laennec. Depuis janvier 2016, le laboratoire d’échographie cardiaque et vasculaire, dirigé par le Pr Thierry Le Tourneau, positionne le CHU de Nantes et l’institut du thorax à la pointe de l’innovation sur de multiples aspects.

Un vaste réseau d’images
Six salles de l’hôpital Nord Laennec, à proximité immédiate des consultations, sont désormais dédiées à l’échographie cardiaque et vasculaire. Quatre appareils d’échographie complémentaires sont délocalisés en cardiologie, en hôpital de jour, sur le plateau technique interventionnel et à l’Hôtel-Dieu. Ce réseau du laboratoire d’échographie cardiaque et vasculaire répond également aux besoins des services cliniques, en particulier la pneumologie, la neurologie et l’endocrinologie.

Les images générées par les appareils d’échographie sont stockées sous format numérique et peuvent être consultées à distance, en toute sécurité, par un groupe d’experts médicaux. Ils peuvent ainsi en assurer l’interprétation mais aussi suivre l’évolution d’une pathologie au long cours, améliorant de fait la qualité de la prise en charge des patients. À terme, ce réseau d’images, développé grâce au soutien de la direction de l’établissement, des services biomédicaux et de la direction des services numériques, sera étendu vers d’autres services tels que les urgences et les réanimations et déployé sur les différents sites du CHU de Nantes.
Il s’avère particulièrement utile pour les patients en situation de menace vitale ou présentant une pathologie complexe nécessitant une prise en charge multidisciplinaire telles que l’endocardite infectieuse, l’insuffisance cardiaque, les valvulopathies ou l’hypertension artérielle pulmonaire…

De nouvelles techniques d’examen qui bénéficient aux patients
Les échographistes du CHU de Nantes ont développé de nouvelles techniques d’imagerie échographique telles que l’imagerie 3D, l’analyse des déformations myocardiques, ou encore l’échocardiographie de stress à l’effort avec analyse des gaz expirés réalisée dans seulement quelques centres au monde. Également appelé « échographie cardiaque d’effort métabolique », ce nouveau test d’effort, pratiqué en seconde intention, permet de combiner une échographie cardiaque, un test d’effort et l’analyse des gaz expirés, fournissant ainsi au médecin de multiples informations complémentaires décisives pour la prise en charge de certains patients.

Un nouveau métier : technicien d’échographie cardiaque
Face au vieillissement de la population touchée par les maladies cardiovasculaires, les examens d’échographie cardiaque se complexifient, se multiplient et leur durée s’allonge. Pour faire face à cette hausse d’activité, une infirmière a choisi, il y a 3 ans, de se former au métier de technicienne d’échographie cardiaque. Aujourd’hui, elle réalise en moyenne 1 000 examens par an, sous la responsabilité d’un cardiologue, validant en France un modèle importé des pays anglo-saxons et bénéficiant de l’appui du Ministère de la Santé et de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire.
Cette organisation innovante permet de répondre à la demande croissante d’examens dans de meilleurs délais, de réduire les durées d’hospitalisation, et de s’inscrire dans le virage ambulatoire de la prise en charge médicale.

Un outil puissant pour la recherche médicale
Les images d’échographie alliées aux informations médicales recueillies dans le cadre des protocoles de recherche clinique sont aussi un atout remarquable pour la compréhension des mécanismes responsables de l’apparition et de l’évolution des maladies.
Dans le cas du prolapsus valvulaire mitral, dysfonctionnement d’une valve cardiaque qui touche 2 à 5% de la population mondiale, l’institut du thorax (services de cardiologie et de chirurgie cardiaque du CHU de Nantes et unité mixte de recherche Inserm UMR1087/CNRS UMR 6291) dispose ainsi de l’ADN et des échographies de plus de 1 000 patients. Pour l’équipe de Jean-Jacques Schott (directeur de recherche Inserm à l’institut du thorax), reconnue à l’international pour ses découvertes génétiques sur le prolapsus valvulaire mitral, l’analyse des dossiers et des prélèvements de ces patients permettra de mieux comprendre la relation génotype-phénotype de la maladie et d’offrir ainsi une meilleure prise en charge aux malades.

Point presse le mercredi 1er juin à 11h dans la salle Belle-Île – 2e étage aile Ouest
hôpital Nord Laennec
boulevard Jacques-Monod – Nantes/Saint-Herblain

Avec la participation de :
Christophe Mazin, directeur référent du pôle hospitalo-universitaire "institut du thorax et du système nerveux"
Pr Thierry Le Tourneau, responsable du laboratoire d’échographie cardiaque
Dr Jean-Jacques Schott, directeur de recherche Inserm, responsable de l'équipe "génétique des maladies cardiovasculaires héréditaires" de l'institut du thorax (Inserm UMR1087/CNRS UMR 6291).

Contact presse CHU : Emmanuelle Dubois, tél. 02 40 08 71 85, emmanuelle.dubois@chu-nantes.fr
Contact presse institut du thorax : Vimla Mayoura, tél. 06 88 79 67 89, vimla.mayoura@inserm.fr