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Améliorer la prévention du cancer gastrique, un enjeu majeur pour l’Europe
Le cancer de l’estomac, ou cancer gastrique, est le cinquième cancer le plus fréquent dans le monde. Il représente la troisième cause de mortalité par cancer au niveau mondial. Environ 6600 nouveaux cas sont recensés chaque année en France, Le taux de survie des patients dépend fortement du stade d’avancement du cancer. On estime à 90% le taux de survie pour un cancer de stade 1, contre moins de 10 % pour un cancer de stade 4.
Facteurs de risque et cancer de l’estomac
- L’infection chronique à (Helicobacter pylori), cette bactérie provoque une inflammation chronique de l’estomac qui peut dégénérer en cancer gastrique.
- Les facteurs environnementaux (alimentation tabac, …)
- Les facteurs de l’hôte (réponse immunitaire, prédispositions génétiques)
Comment diminuer la mortalité par cancer gastrique ?
Améliorer la détection de la bactérie Helicobacter pylori et des lésions précancéreuses gastriques, c’est-à-dire celles qui précédent le développement du cancer, représente un enjeu majeur dans l’optique d’améliorer le taux de survie des patients.
Cascade de Correa : De la gastrite au cancer
Au sein du CHU de Nantes, l’équipe du Centre d’Investigation Clinique de l’Institut des Maladies de l’Appareil Digestif (IMAD) possède une forte expertise dans la détection de lésions précancéreuses gastriques.
La biocollection GASTROPRA créée en 2016 a permis d’évaluer la place d’un test sanguin dans le diagnostic non invasif des lésions précancéreuses gastriques. Les travaux menés à la base de cette biocollection indiquent que plusieurs marqueurs biologiques, et notamment des pepsinogènes, sont corrélés avec l’importance des lésions. De manière très intéressante et originale, cette analyse a permis de montrer que le dosage du pepsinogène permettrait de discriminer entre les différents types de gastrite (auto-immune ou infectieux).
« Serum pepsinogens can help to discriminate between H. pylori -induced and auto-immune atrophic gastritis: Results from a prospective multicenter study », Digestive and Liver Disease. Nicolas Chapelle, Jérôme Martin, Malgorzata Osmola, Caroline Hémont, Maxime Leroy, Marie-Anne Vibet, David Tougeron, Driffa Moussata, Dominique Lamarque, Edith Bigot-Corbel, Damien Masson, Justine Blin, Régis Josien, Jean-François Mosnier, Tamara Matysiak-Budnik.
En 2022, le CHU de Nantes en tant que partenaire a été trois fois lauréat d’appels à projets de recherche européens : EUROHELICAN, AIDA et TOGAS. Ces trois projets ont pour objectif de mieux prévenir et dépister le cancer gastrique à des phases précoces afin de réduire le nombre de décès par an.