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Septembre rouge : le mois de sensibilisation au cancer du sang
Publié le 19 septembre 2024 – Mis à jour le 19 septembre 2024
Leucémies, lymphomes, myélomes sont les plus fréquents des cancers hématologiques ou « cancers du sang ». Chaque année, en France, ils touchent plus de 33 000 personnes, plus particulièrement aux deux extrêmes de la vie : enfants, jeunes adultes et personnes âgées.
Il est expert dans le développement de nouveaux médicaments, et a reçu une autorisation spéciale de l’Institut national du cancer (INCa) pour étudier toutes les nouvelles options thérapeutiques pour les patients atteints de ces maladies graves et mettre en place des études cliniques pour le développement de nouveaux médicaments.
Le service prend en charge les pathologies suivantes :
La recherche clinique, l’étude et le développement de nouveaux médicaments pour traiter ces maladies graves sont des axes majeurs de travail au sein du service d’hématologie, reconnus par l’Institut National du Cancer (INCa).
L’accès pour les patients à toutes les innovations thérapeutiques est une priorité du service.
Au CHU de Nantes, un nouvel essai clinique coordonné par le Pr Françoise Kraeber-Bodéré (chef du service de médecine nucléaire) et le Pr Patrice Chevalier (chef du service d’hématologie) va bientôt débuter. Il permettra aux patients atteints de leucémie aiguë et résistants aux traitements classiques ou en récidive de bénéficier d’une thérapie de pointe.
La leucémie aiguë, un cancer du sang à fort risque de récidive La leucémie aiguë figure parmi les trois catégories les plus fréquentes de cancer du sang avec le myélome et le lymphome. Chaque année, au CHU de Nantes, environ une centaine de patients sont nouvellement diagnostiqués avec une leucémie aiguë. Le traitement classique pour cette maladie consiste en l’administration de plusieurs chimiothérapies successives nécessitant la plupart du temps une consolidation avec une greffe de moelle osseuse. Malheureusement, le risque de rechute après ce traitement standard reste très important (environ 30 à 50%).
Une thérapie innovante
Au CHU de Nantes, un nouvel essai clinique appelé PENTILULA et proposant une thérapie innovante va débuter prochainement. Il pourra être proposé aux porteurs de leucémie aiguë en rechute ou résistants aux traitements classiques. Cet essai clinique académique est promu par le CHU de Nantes et sera conduit dans 4 centres hospitaliers en France. PENTILULA* est un essai clinique dit de phase précoce (encore appelé essai de phase I et II). Il a pour objectif d’évaluer la tolérance et le taux de réponse après une injection de radiothérapie interne vectorisée en utilisant un ligand radiomarqué ([177Lu]Lu-Pentixather) qui va se fixer directement sur les cellules leucémiques pour les détruire. La mise au point du radio-marquage a été réalisée après de nombreux tests par les équipes de radiopharmacie du CHU et d’ARRONAX (Drs Bourgeois et Bourdeau). Ce traitement expérimental sera fabriqué par l’APUI** du CHU sur le site du cyclotron ARRONAX. Le ligand Pentixather est fourni par la société allemande PentixaPharm. Plusieurs doses de radiothérapies seront testées afin de déterminer celle qui est la moins toxique pour l’organisme tout en étant possiblement la plus efficace. Une fois cette étape réalisée, des essais plus importants pourront être envisagés pour confirmer ces données préliminaires (essai de phase III).
Plusieurs expertises réunies
Cet essai clinique va impliquer une collaboration active entre plusieurs services du CHU de Nantes (hématologie, médecine nucléaire, biologie et pharmacie). De plus, le laboratoire de recherche INSERM du Dr Gaschet à Nantes sera également mis à contribution. Après avoir obtenu toutes les autorisations administratives, l’essai clinique PENTILULA devrait débuter dès le mois d’octobre au CHU de Nantes.
Les cancers pédiatriques, une maladie rare
On estime à 1/440 le risque pour un enfant de développer un cancer au cours de ses années de vie entre 1 et 15 ans. Les cancers pédiatriques sont une maladie rare. Parmi les cancers du sang, figure la leucémie, regroupant elle-même plusieurs sous catégories. Les leucémies aiguës représentent 1/3 des cancers de l’enfant. 80% sont des leucémies aiguës dites lymphoblastiques. Cette catégorie de leucémie se développe de manière soudaine (en quelques jours ou semaines) et touche les cellules souches lymphoïdes. Ces cellules qui se transforment normalement en lymphocytes, aussi connus sous le nom de globules blancs, ne se développement pas normalement chez ces patients et ne deviennent pas des cellules sanguines matures.
Des thérapies ciblées pour détruire les cellules leucémiques
Grâce à la recherche, des thérapies dites ciblées ont pu être développées. Ces thérapies sont des médicaments ou des cellules (anticorps, CAR-T cells) qui reconnaissent un marqueur à la surface de la cellule leucémique pour la détruire. Au décours du traitement par chimiothérapie, 10 à 15% des patients vont rechuter. Les thérapies ciblées permettent d’obtenir une réponse de la maladie dans 80 à 90% des cas. Certains patients vont rechuter après ce traitement. Pour 1/3 des cas de rechute cela est lié à une perte de l’expression du marqueur qui a permis de reconnaître la cellule leucémique. Afin de proposer de nouvelles options thérapeutiques pour éviter les rechutes d’enfants qui souffrent de leucémie aiguë lymphoblastique, le Dr Audrey Grain mène des travaux de recherche dans le cadre de son doctorat afin d’identifier de nouvelles cibles à la surface des cellules leucémiques de l’enfant et de déterminer l’intérêt de venir cibler ces marqueurs (antigènes). Ces travaux sont dirigés par Béatrice Clémenceau (responsable scientifique de l’Unité de Thérapie Cellulaire et Génique du CHU de Nantes et ingénieur de recherche au CRCI²NA) et soutenus par la Fondation Groupama et l’association LEAF.
Développer des stratégies de ciblage multiple
Au cours de ses travaux, le Dr Audrey Grain a analysé 361 marqueurs à la surface des cellules leucémiques. Parmi ceux-là, elle a sélectionné ceux qui étaient exprimés par la majorité des cellules leucémiques et peu exprimés par le tissu sain. 13 marqueurs ont été ainsi sélectionnés.
Après cette première étape d’identification et de sélection, la suite des recherches vise à déterminer l’intérêt de chacun des marqueurs à être utilisé comme cible thérapeutique. Cette étape s’effectue au laboratoire grâce à des outils cellulaires développés au sein du CRCI²NA et combinés à des anticorps.. Parmi les 13 marqueurs intéressants, l’objectif est d’identifier une combinaison d’antigènes qui permettraient de détruire les cellules leucémiques.
Actuellement le Dr Audrey Grain travaille à déterminer quelle est la meilleure technologie (CAR-T Cells, anticorps) pour reconnaitre ces antigènes et aboutir à la destruction de la cellule leucémique. Après ces phases de recherche en laboratoire, la prochaine étape consistera à valider ces combinaisons sur des modèles animaux avant de tester ces nouvelles thérapies chez l’Homme.
Les 3 informations essentielles de ce mois du cancer du sang
Le CHU de Nantes, plus grand centre de recours de la région des Pays de la Loire pour les traitements des cancers du sang
Le service d’hématologie adulte du CHU de Nantes est spécialisé dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des hémopathies malignes (maladies cancéreuses du sang, de la moelle osseuse et du système ganglionnaire).Il est expert dans le développement de nouveaux médicaments, et a reçu une autorisation spéciale de l’Institut national du cancer (INCa) pour étudier toutes les nouvelles options thérapeutiques pour les patients atteints de ces maladies graves et mettre en place des études cliniques pour le développement de nouveaux médicaments.
Le service prend en charge les pathologies suivantes :
- myélomes
- lymphomes, comprenant les lymphomes non hodgkiniens et le lymphome hodgikinen (ou maladie de Hodgkin)
- leucémie lymphoïde chronique et autres syndromes lymphoprolifératifs • leucémie myéloïde chronique et autres syndromes myéloprolifératifs
- leucémies aiguës
- myélodysplasies
- allogreffe
- autogreffe
- CAR-T cells
La recherche clinique, l’étude et le développement de nouveaux médicaments pour traiter ces maladies graves sont des axes majeurs de travail au sein du service d’hématologie, reconnus par l’Institut National du Cancer (INCa).
L’accès pour les patients à toutes les innovations thérapeutiques est une priorité du service.
Le CHU de Nantes propose une thérapie innovante aux patients atteints de leucémie aiguë dans le cadre d’un essai clinique
Au CHU de Nantes, un nouvel essai clinique coordonné par le Pr Françoise Kraeber-Bodéré (chef du service de médecine nucléaire) et le Pr Patrice Chevalier (chef du service d’hématologie) va bientôt débuter. Il permettra aux patients atteints de leucémie aiguë et résistants aux traitements classiques ou en récidive de bénéficier d’une thérapie de pointe.La leucémie aiguë, un cancer du sang à fort risque de récidive La leucémie aiguë figure parmi les trois catégories les plus fréquentes de cancer du sang avec le myélome et le lymphome. Chaque année, au CHU de Nantes, environ une centaine de patients sont nouvellement diagnostiqués avec une leucémie aiguë. Le traitement classique pour cette maladie consiste en l’administration de plusieurs chimiothérapies successives nécessitant la plupart du temps une consolidation avec une greffe de moelle osseuse. Malheureusement, le risque de rechute après ce traitement standard reste très important (environ 30 à 50%).
Une thérapie innovante
Au CHU de Nantes, un nouvel essai clinique appelé PENTILULA et proposant une thérapie innovante va débuter prochainement. Il pourra être proposé aux porteurs de leucémie aiguë en rechute ou résistants aux traitements classiques. Cet essai clinique académique est promu par le CHU de Nantes et sera conduit dans 4 centres hospitaliers en France. PENTILULA* est un essai clinique dit de phase précoce (encore appelé essai de phase I et II). Il a pour objectif d’évaluer la tolérance et le taux de réponse après une injection de radiothérapie interne vectorisée en utilisant un ligand radiomarqué ([177Lu]Lu-Pentixather) qui va se fixer directement sur les cellules leucémiques pour les détruire. La mise au point du radio-marquage a été réalisée après de nombreux tests par les équipes de radiopharmacie du CHU et d’ARRONAX (Drs Bourgeois et Bourdeau). Ce traitement expérimental sera fabriqué par l’APUI** du CHU sur le site du cyclotron ARRONAX. Le ligand Pentixather est fourni par la société allemande PentixaPharm. Plusieurs doses de radiothérapies seront testées afin de déterminer celle qui est la moins toxique pour l’organisme tout en étant possiblement la plus efficace. Une fois cette étape réalisée, des essais plus importants pourront être envisagés pour confirmer ces données préliminaires (essai de phase III).
Plusieurs expertises réunies
Cet essai clinique va impliquer une collaboration active entre plusieurs services du CHU de Nantes (hématologie, médecine nucléaire, biologie et pharmacie). De plus, le laboratoire de recherche INSERM du Dr Gaschet à Nantes sera également mis à contribution. Après avoir obtenu toutes les autorisations administratives, l’essai clinique PENTILULA devrait débuter dès le mois d’octobre au CHU de Nantes.
Leucémie pédiatrique : de nouvelles pistes thérapeutiques pour les enfants en rechute
Le Dr Audrey Grain, spécialisée en hématologie oncologie pédiatrique au CHU de Nantes, mène actuellement un doctorat au Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie intégrée Nantes Angers (CRCI²NA) afin d’identifier de nouvelles stratégies de ciblage multiple des cellules leucémiques chez l’enfant.Les cancers pédiatriques, une maladie rare
On estime à 1/440 le risque pour un enfant de développer un cancer au cours de ses années de vie entre 1 et 15 ans. Les cancers pédiatriques sont une maladie rare. Parmi les cancers du sang, figure la leucémie, regroupant elle-même plusieurs sous catégories. Les leucémies aiguës représentent 1/3 des cancers de l’enfant. 80% sont des leucémies aiguës dites lymphoblastiques. Cette catégorie de leucémie se développe de manière soudaine (en quelques jours ou semaines) et touche les cellules souches lymphoïdes. Ces cellules qui se transforment normalement en lymphocytes, aussi connus sous le nom de globules blancs, ne se développement pas normalement chez ces patients et ne deviennent pas des cellules sanguines matures.
Des thérapies ciblées pour détruire les cellules leucémiques
Grâce à la recherche, des thérapies dites ciblées ont pu être développées. Ces thérapies sont des médicaments ou des cellules (anticorps, CAR-T cells) qui reconnaissent un marqueur à la surface de la cellule leucémique pour la détruire. Au décours du traitement par chimiothérapie, 10 à 15% des patients vont rechuter. Les thérapies ciblées permettent d’obtenir une réponse de la maladie dans 80 à 90% des cas. Certains patients vont rechuter après ce traitement. Pour 1/3 des cas de rechute cela est lié à une perte de l’expression du marqueur qui a permis de reconnaître la cellule leucémique. Afin de proposer de nouvelles options thérapeutiques pour éviter les rechutes d’enfants qui souffrent de leucémie aiguë lymphoblastique, le Dr Audrey Grain mène des travaux de recherche dans le cadre de son doctorat afin d’identifier de nouvelles cibles à la surface des cellules leucémiques de l’enfant et de déterminer l’intérêt de venir cibler ces marqueurs (antigènes). Ces travaux sont dirigés par Béatrice Clémenceau (responsable scientifique de l’Unité de Thérapie Cellulaire et Génique du CHU de Nantes et ingénieur de recherche au CRCI²NA) et soutenus par la Fondation Groupama et l’association LEAF.
Développer des stratégies de ciblage multiple
Au cours de ses travaux, le Dr Audrey Grain a analysé 361 marqueurs à la surface des cellules leucémiques. Parmi ceux-là, elle a sélectionné ceux qui étaient exprimés par la majorité des cellules leucémiques et peu exprimés par le tissu sain. 13 marqueurs ont été ainsi sélectionnés.
Après cette première étape d’identification et de sélection, la suite des recherches vise à déterminer l’intérêt de chacun des marqueurs à être utilisé comme cible thérapeutique. Cette étape s’effectue au laboratoire grâce à des outils cellulaires développés au sein du CRCI²NA et combinés à des anticorps.. Parmi les 13 marqueurs intéressants, l’objectif est d’identifier une combinaison d’antigènes qui permettraient de détruire les cellules leucémiques.
Actuellement le Dr Audrey Grain travaille à déterminer quelle est la meilleure technologie (CAR-T Cells, anticorps) pour reconnaitre ces antigènes et aboutir à la destruction de la cellule leucémique. Après ces phases de recherche en laboratoire, la prochaine étape consistera à valider ces combinaisons sur des modèles animaux avant de tester ces nouvelles thérapies chez l’Homme.