Prise en charge des patientes souffrant de mutilations sexuelles féminines

La prise en charge des patientes souffrant de mutilations sexuelles féminines repose sur une approche multidisciplinaire proposée au CHU de Nantes impliquant psychologue, sexologue, assistante sociale et chirurgien.

Pour pouvoir bénéficier de ces soins, les patientes sont invitées à se rendre sans rendez-vous aux réunions d’information, tous les derniers vendredi du mois de 14h à 15h.

Au décours de ces réunions, selon leur demande, les patientes pourront avoir un rendez-vous avec l’un ou l’autre des professionnels impliqués dans le parcours de soins. 

Dans le monde, 200 millions de femmes ont subi une mutilation sexuelle féminine soit parce que c’est une tradition locale, soit via les diasporas. Il s’agit d’une pratique coutumière ancienne qui n’est liée à aucune religion. En France, les mutilations génitales féminines concernent entre 51 000 à 60 000 femmes. On estime que près de 20 % des filles de femmes mutilées résidant en France sont encore menacées de par les convictions de leurs propres parents et surtout par les pressions sociales exercées par les familles élargies résidant au pays d’origine. 

Il existe différents types de mutilations sexuelles féminines. Les mutilations les plus fréquentes sont les mutilations génitales féminines de type 2 correspondant à une ablation du gland/capuchon du clitoris et des petites lèvres. En cas de fermeture totale ou partielle de l’orifice vaginale, on parle de mutilation génitale féminine de type 3.

Ces mutilations peuvent avoir des retentissements à moyen et long termes sur la santé des femmes. Elles peuvent être, entre autres, responsables de douleurs chroniques pelviennes et vulvaires, d’une altération de la qualité de vie sexuelle avec une perte du plaisir et du désir, d’une mauvaise cicatrisation (cicatrice chéloïde, kyste, névrome), de troubles psycho-traumatiques, de douleurs au cours des règles, de complications lors de l’accouchement….