Publié le 16 juin 2008 Mis à jour le 22 juillet 2011

Informations médicales avant la réalisation d'examens ou interventions sous laryngoscopie directe en suspension

La pathologie que vous présentez nécessite une exploration directe du larynx par voie endoscopique, à l'aide d'un tube rigide et d'un microscope opératoire ou d'optique grossissant. Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d'information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions. N'oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants... N'oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuse. Enfin n'oubliez pas d'apporter, lors de l'hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

But

La laryngoscopie directe en suspension permet : de préciser l'extension d'une lésion endo-laryngée, de réaliser un prélèvement ou biopsie, d'effectuer un geste thérapeutique endo-laryngé pour une petite tumeur ou un polype par exemple.

Réalisation de l'intervention

L'intervention se déroule en règle sous anesthésie générale. Une consultation d'anesthésie pré-opératoire est indispensable. Il est de la compétence du médecin-anesthésiste-réanimateur de répondre à vos questions relatives à sa spécialité. L'instrumentation comporte une suspension qui libère les mains de l'opérateur. Le laryngoscope est introduit par la bouche et s'appuie sur les dents par l'intermédiaire d'une protection dentaire. Les instruments sont utilisés sous contrôle du microscope opératoire ou des optiques. Un repos vocal post-opératoire vous sera dans certains cas préconisé. La durée d'hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.

Risques immédiats

En raison de dispositions anatomiques particulières, il est parfois impossible d'exposer le larynx. Compte-tenu de la position de la tête, vous pouvez présenter des douleurs dans le cou dans les jours qui suivent l'intervention. Compte-tenu des instruments utilisés, on peut observer des plaies de la langue, de la lèvre, des gencives. De même un traumatisme des dents est possible, voire la perte d'une dent qui peut être inhalée et qui nécessitera alors son extraction. Le tube étant introduit par voie buccale, une gêne à la déglutition peut persister quelques jours.
Un oedème du larynx peut être responsable d'une gêne respiratoire, en particulier lorsque l'examen est effectué pour bilan d'extension d'un processus tumoral. Il nécessite alors une intubation prolongée, voire une trachéotomie.

Risques secondaires

Votre voix peut rester altérée, voire aggravée du fait de la présence d'un granulome ou de lésions cicatricielles, ou encore d'une récidive de votre lésion initiale.

Complications graves et/ou exceptionnelles

Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Ces complications sont rares : le risque de pneumothorax est lié à certaines modalités anesthésiques et/ou à des antécédents broncho-pulmonaires particuliers.
En cas d'utilisation du laser qui sert à vaporiser, inciser et coaguler, d'autres risques spécifiques doivent être signalés, tels que :

  • brûlures des téguments (lèvre, visage, yeux), accidents qui doivent être évités par une protection du patient par des champs humides;
  • brûlures des muqueuses de la cavité buccale ou du pharynx;
  • infection du cartilage laryngé, appelée périchondrite, responsable d'une gêne à la déglutition ou d'une modification de la voix;
  • rétrecissement ou sténose du larynx en cas de vaporisation étendue.
     

Ces complications exceptionnelles sont connues de votre chirurgien, qui prendra toutes les précautions nécessaires pour éviter le risque de combustion de la sonde ou de brûlures laryngo-trachéales responsables d'une perforation trachéale avec risque de médiastinite ou d'hémorragie.