Lucile Brosseau, infirmière et Géraldine Guellier éducatrice spécialisée en psychiatrie au CHU de Nantes sont toutes deux adeptes de la photographie.

Pendant un an, elles ont travaillé sur la démolition annoncée d'un très ancien bâtiment de psychiatrie (Shuppm) - elles en ont profité pour poser un regard sensible sur leur métier, les patients, leurs collègues...

Leurs photographies ont fait l'objet d'une exposition et ont été publiées sous la forme d'un livre.

 

 Le Shuppm comme point de départ

La démolition du Shuppm pour faire place au nouveau service de rééducation fonctionnelle a été le déclencheur de ce projet photographique. L’occasion pour Géraldine et Lucile de photographier ce bâtiment à l’abandon, de revenir sur des souvenirs pour mieux regarder l’avenir.

Elles ont photographié ces lieux déserts mais très beaux et baignés de lumière : une salle de bains, une chambre, une cage d’escalier… Pourtant le Shuppm, ouvert en 1935, n’est clairement plus adapté aux soins de plus en plus novateurs destinés aux patients de psychiatrie. L’équipe a déménagé depuis dans des locaux récents et plus appropriés !

Au cours de ce reportage leur regard s’est élargi ; elles photographient des patients, des collègues, des séances de travail, des ateliers, les chats qui traînent nombreux à l’hôpital Saint-Jacques, des détails de la vie quotidienne pleins d’humanité.

 Un ouvrage

Un livre qui reprend l’essentiel du reportage combiné à des témoignages de personnels et de patients ; un infirmier, un médecin, des psychologues y raconteront leurs débuts, les anecdotes qui ponctuent une carrière…Des patients ont écrits des poèmes…

Ce livre est autant un témoignage social qu’historique combinant photographies, écrits et rappels chronologiques.

Exposition permanente à voir à l’hôpital Saint-Jacques – rez-de-jardin du bâtiment Pinel.

Lucile Brosseau

Lucile Brosseau
Lucile Brosseau
Infirmière depuis 2009, elle a essentiellement exercé en milieu psychiatrique, une spécialité qui l’a toujours intéressée. Sa place auprès des patients a toujours été une évidence : un besoin de se sentir utile auprès d’une population stigmatisée voire rejetée.

Autre intérêt : la photographie. Les regards et les expressions tirés de photos racontent toutes sortes d’histoires fascinantes.

Elle a fait partie du club photo du CHU pendant quatre ans, ce qui lui a permis d’acquérir quelques bases de technique, de participer à des expositions collectives, des concours et des stages…

 Géraldine Guellier

Géraldine Guellier
Géraldine Guellier
Éducatrice spécialisée en psychiatrie infanto-juvénile au CHU depuis 2008, elle a débuté la photographie, il y a plus de dix ans, par un reportage dans les catacombes ! 

 Elle a ensuite continué la photo pour partager des rencontres insolites et émouvantes avec des gens, des lieux, des univers. Elle utilise notamment le lightpainting pour révéler l’intime des personnages mis en scène. Utiliser l’imaginaire pour révéler leurs réalités….

Elle a également recours à la photo dans son travail, pour mémoriser sur papier des étapes importantes de la prise en charge des patients.