Publié le 1 mars 2016 Mis à jour le 9 mars 2018

Les maladies parodontales (ou parodontopathies ou parodontites) sont dues à l’infection des tissus de soutien des dents: la gencive, le ligament et l’os alvéolaire. Elles sont multifactorielles.

Les maladies parodontales sont très répandues et intéressent tous les âges.
En France, selon l’enquête ICSII réalisée par l’Association dentaire française sous l’égide de l’OMS, plus de 80 % des adultes entre 35 et 44 ans souffrent de maladies parodontales.

Des études récentes mettent en évidence les rapports entre maladies parodontales et état général. Ainsi, les femmes enceintes qui présentent une parodontite sévère ont un risque accru (3 à 7 fois) d’accoucher prématurément d’un enfant à faible poids. De même, les patients atteints de parodontite ont un risque d’atteinte cardiovasculaire accru de 25 %.

Il y a plusieurs degrés de maladies parodontales :

  • les gingivites, qui n’atteignent que la gencive;
  • les parodontites atteignent les tissus de soutien de la dent (ligament, os). Elles peuvent aboutir à la perte de dents et retentir sur tout l’organisme. Elles nécessitent un traitement plus approfondi.
Dans les deux cas, il y a une atteinte infectieuse.

Ces affections progressent d’autant plus vite que les défenses du patient sont affaiblies (hérédité, affection générale, déficit immunitaire), et chez les patients tabagiques.

La prévention de ces affections est primordiale: un brossage quotidien soigneux, des arcades dentaires bien alignées, sans caries ni dents absentes, une alimentation équilibrée, des visites régulières chez un praticien avec détartrage réduisent considérablement le risque d’atteinte parodontale.

De même, il ne faut pas attendre que les dents bougent pour consulter: la douleur, signe d’alarme, est souvent longtemps absente. Un changement de couleur des gencives, un saignement au brossage, un allongement de la partie visible de la dent (rétraction gingivale) peuvent être le signe d’une pathologie parodontale.

En cas d’atteinte, des mesures thérapeutiques s’imposent:

  • en cas de gingivite, le praticien procède à un nettoyage complet de la bouche . À charge pour le patient d’avoir une hygiène bucco-dentaire rigoureuse;
  • en cas de parodontite, le même traitement, plus poussé, sera appliqué, allant jusqu’au surfaçage des racines dentaires, afin d’éliminer le tartre profond et d’éviter l’adhérence du film microbien. Parfois, un traitement antibiotique d’accompagnement est nécessaire.
Si nécessaire, le praticien aura recours à la chirurgie parodontale pour accéder aux racines dentaires. Dans certains cas, il faut procéder à des greffes osseuses, la pose de matériau de comblement ou de membrane pour améliorer la régénération de l’os perdu.

De même, si les gencives sont rétractées, des greffes de gencives vont supprimer les sensibilités dentaires et le préjudice esthétique.

Une maintenance parodontale rigoureuse est indispensable pour éviter la récidive des maladies parodontales. Elle peut être nécessaire tous les deux, trois ou six mois.

Parallèlement, la lutte contre les facteurs d’environnement tels que le tabagisme, le stress, ou la recherche d’un diabète non traité sont au premier plan de la lutte contre les parodonpathies.