Foire aux questions

Le site du nouvel hôpital

Y-aura-t-il des places de parking pour les membres du personnel et les visiteurs ?

3 600 places de parking sont prévues au total sur site et à proximité immédiate. 1 200 places sont prévues dans le parking souterrain du CHU (dont 60% réservées aux membres du personnel), la métropole prévoit plus de 2 400 places publiques sur des parkings de ville en proximité immédiate (moins de 500 m).

Une large place est aussi donnée aux mobilités douces avec 800 places de vélos réservées aux membres du personnel et 20% des places de parking seront équipées pour des véhicules électriques.

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, pour les sites Hôtel-Dieu et Hôpital Nord Laennec, nous disposons de 2 714 places de stationnement (source : rapport d’enquête publique 2019). L’offre prévue sur l’hôpital de l’Ile de Nantes sera donc nettement supérieure.

Comment sera desservi le site du futur hôpital ?

Un accès au nouvel hôpital pour tous et par tous moyens, est prévu, en privilégiant les modes de transports doux. A horizon 2027, pour l’ouverture, Nantes Métropole prévoit la mise en service de deux nouvelles lignes de Tram (sur le Boulevard Simone Veil) et d’une nouvelle ligne de e-BusWay (bus électrique à haute capacité) dans le prolongement du Boulevard Bénoni Goulin.

L’accessibilité de tous les sites du CHU est un sujet primordial, tant aujourd’hui qu’à l’horizon 2027, pour les patients mais aussi pour les professionnels de l’établissement. Le CHU travaille de manière très étroite avec Nantes Métropole pour garantir cette accessibilité en 2027, que ce soit par les transports en commun ou en voiture.

Concernant le site de Laennec, des échanges sont d’ores et déjà engagés pour améliorer l’accessibilité du site par les transports en commun, afin de mieux répondre aux attentes des usagers et des personnels.

Le projet de nouvel hôpital

Pourquoi avoir privilégié une reconstruction vs une réhabilitation ?

La réglementation relative aux bâtiments hospitaliers s'est considérablement développée ces 15 dernières années dans le but d'améliorer la sécurité des patients, des personnels et des visiteurs. La mise en œuvre de cette réglementation est obligatoire (notamment pour la sécurité incendie) et elle nécessite des travaux de très grande ampleur dans les bâtiments de plus de 20 ans. Les bâtiments de l’Hôtel-Dieu et de Laennec sont des bâtiments vieillissants, difficiles à adapter. La situation de l'Hôtel-Dieu est encore plus contrainte du fait de sa classification « immeuble de grande hauteur ».

30 % du montant des travaux prévus sur le site Hôtel-Dieu, dans les années qui viennent, sont des travaux de mise aux normes, sans amélioration du confort du patient. Ils ne permettent pas d'adapter le site pour la médecine à horizon 2027.

Demain il y aura une véritable unité de lieu pour les soins de pointe, un regroupement des compétences médicales et soignantes, un progrès majeur dans la prise en charge des usagers.

Y-aura-t-il le même nombre de lits ?

Au total, le nombre de lits d’hospitalisation du CHU sera stable par rapport à la situation actuelle, avec un nombre de places en ambulatoire significativement augmenté.

En 2021, le capacitaire du CHU à horizon 2027 a été augmenté par rapport au projet initial avec l’ajout de 192 lits de Médecine Chirurgie Obstétrique pour tenir compte de l’évolution de la démographie sur le territoire et notamment du vieillissement de la population. En complément, cela seront aussi 100 lits en plus de Soins de Suite et Réadaptation créés par l’ARS sur le territoire.

Par ailleurs, le futur hôpital comptera un grand nombre de chambres individuelles : plus de 90% (versus 30% aujourd’hui, global CHU). De plus elles seront toutes équipées de cabinets de toilettes avec douche. C’est un progrès considérable en terme de confort pour les patients, mais aussi de qualité de soins à apporter dans certaines circonstances. En effet, cela facilite également l’isolement des patients en cas de crise sanitaire par exemple.

Le futur hôpital 2027 prend-il suffisamment en compte les enseignements de la crise sanitaire que nous avons traversée ?

Le projet est conçu pour être évolutif et modulable et ainsi mieux s’adapter aux nouvelles pratiques, aux nouveaux besoins, mais aussi aux situations extraordinaires.

Plusieurs points sont à noter :

  • L’organisation architecturale en plot est parfaitement adaptée à une prise en charge en contexte épidémique et aux évolutions médicales attendues.
  • Le projet prévoit aussi une augmentation de lits de soins critiques de +10%, regroupés sur un plateau, facilitant ainsi la gestion des ressources humaines médicales et non médicales.
  • L’augmentation du nombre de chambres seules (90% / versus 30% actuellement) permet aussi de faciliter l’isolement des patients dans un contexte de crise sanitaire.
  • Les chambres seront modulables pour s’adapter en continu aux besoins en santé : une chambre de soins intensifs peut être transformée en chambre réanimation, par exemple.
  • Sont aussi prévues des zones et dispositions spécifiques : une zone spécifique pour l’accueil de patients contaminés, de victimes (en cas d’attentat ou d’accident majeur), des secteurs isolables en réanimation chirurgicale et médicale, 5 chambres sassées en dépression en pédiatrie…

En quoi le projet de nouvel hôpital est-il pertinent pour le territoire ?

Un projet au bénéfice de la santé des nantais(es)
Le nouvel hôpital réunira en son sein : hospitalisation adulte, soins critiques, urgences, gynécologie, pédiatrie, obstétrique, médecine chirurgie, consultations… Il y aura une véritable unité de lieu pour les soins de pointe.  Au sein de notre structure actuelle, il y a 3 centres opératoires. Au sein du futur hôpital, il y en aura un seul = cela va permettre de regrouper des compétences médicales et soignantes et de garantir une meilleure qualité de soin et de sécurité pour les patients. + exemple AVC.

Une occasion unique pour penser, ensemble, l’hôpital de demain
Au-delà d’un projet architectural innovant le futur hôpital est avant tout un projet humain avec un enjeu organisationnel fort. C'est l'occasion de repenser les organisations, de les adapter à la médecine de demain, de rendre nos pratiques plus performantes, de simplifier les parcours patients. In fine, une occasion unique de se doter d’un hôpital public fort, pour en faire un maillon essentiel de notre système de santé français, en interaction permanente avec son écosystème.

Un véritable quartier de la santé
Au-delà de la dimension hospitalière du projet, la construction du nouvel hôpital sur l’Ile de Nantes s’inscrit dans un projet beaucoup plus large. Il ne s’agit pas d’une remise à niveau, mais bien d’un projet pour demain.
Il consiste à créer un campus hospitalo-universitaire de centre-ville, pôle majeur de santé publique au cœur de la Métropole nantaise. Ce quartier sera constitué de 4 composantes : le nouvel hôpital, qui est le socle du projet, les instituts de recherche, un pôle enseignement de 7000 étudiants, et le projet Station S Station S qui représente une unité de lieu associant les acteurs publics et privés dans le but d’accélérer la recherche et le développement d’innovations au bénéfice des patients.

Un projet unique, une chance pour le pays
Ce projet va créer un écosystème de santé unique en France. Il est important par sa taille mais aussi par sa nature. Il s’inscrit complètement dans la logique de création de valeur en santé portée par le plan « santé 2030 » du président de la République qui vise à faire de la France un grand leader de l’innovation en santé.

La recherche au chevet du patient
L’objectif est d’implanter à proximité du nouvel hôpital d’autres acteurs fondamentaux dans la réalisation des missions du CHU de Nantes que sont le soin, l’enseignement et la recherche. En garantissant une proximité entre les services cliniques du CHU, les instituts de recherche et les lieux d’enseignement (faculté de médecine, d’odontologie, de pharmacie mais également instituts de formation paramédicaux), une véritable continuité entre les soins, l’enseignement et la recherche est amenée à se concrétiser.

Un projet qui va développer l’attractivité du territoire
A l’horizon 2027, le regroupement de toutes les activités de court séjour sur le site de l'Ile de Nantes, favorisera les relations de proximité entre l'hôpital, les facultés, les laboratoires de recherche, les pépinières d'entreprises. Cette dynamique facilitera également la création d’entreprises et par conséquent d’emplois.


Quel devenir pour les anciens sites ?

Hôtel-Dieu

Le devenir du site Hôtel-Dieu est aux mains de la métropole nantaise. Actuellement rien n’est statué. En avril dernier Nantes métropole a décidé de présenter le site Hôtel-Dieu au concours Europan, lequel met à l’épreuve des jeunes architectes, urbanistes et paysagistes européens. La métropole demande aux candidats de travailler sur le devenir des bâtiments, sur les activités futures (logements / bureaux / services…), sur la place de la nature, sur les liaisons avec les quartiers voisins. Ils ont jusqu’au 30 juillet pour livrer leur vision. Les trois meilleurs projets seront sélectionnés fin 2023.

Et le devenir de l’hôpital Nord Laennec ?

L’hôpital Nord Laennec maintient une activité hospitalière avec des lits de médecines orientés longévité / maladies chroniques et un plateau de consultations.

Une valorisation est à l’étude pour le devenir d’une partie du bâtiment qui ne sera pas occupée. Cette réflexion s’articule avec la démarche de prospective urbaine menée par Nantes Métropole et la mairie de Saint Herblain.

Emplacement et accessibilité

Pourquoi le choix de l’emplacement sur l’île de Nantes ?

L’Ile de Nantes a été choisie comme emplacement stratégique et sécurisé, idéal pour :

  • Mettre en place une proximité plus forte entre les pôles et les différents services
  • Faciliter les déplacements des patients pour les consultations et prendre en compte le développement de la médecine et de la chirurgie ambulatoire,
  • Maintenir les liens fonctionnels avec la faculté de médecine, les laboratoires de recherche et avec la plate-forme logistique de l’hôpital Saint-Jacques (blanchisserie, restauration, magasins),
  • Bénéficier des transports en commun avec la mise en place de deux nouvelles lignes de tram, 1 nouvelle ligne de busway, le développement des places de parkings et de vélos.

Le choix d’un lieu adapté aux activités de la santé

  • L'Ile de Nantes est historiquement un quartier industriel qui a déjà accueilli les chantiers navals pour la construction de navires. L'usine Beghin-Say s'y trouve encore. Il n'y aucun obstacle technique pour l'installation des bâtiments ou des équipements hospitaliers.

Un hôpital en plein centre-ville, à l’instar des pratiques dans les grandes capitales européennes, accessible à l’ensemble de l’agglomération sud nantaise.

Aucun recours administratif n’a été déposé contre le permis de construire du nouvel hôpital.

Toutes les autorisations légales ont été délivrées.

Y-a-t-il un risque d’inondation avec la proximité du bord de Loire ?

La question du risque d’inondabilité a fait l’objet d’instructions approfondies, en lien avec les services de l’Etat. Le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI) n’identifie pas de risque inondation sur le sud-ouest de l'Ile de Nantes, pour les crues d’occurrence centennale.

Le plan de Gestion des Risques d'Inondation (PGRI) du bassin Loire-Bretagne 2016-2021 (arrêté préfectoral publié au journal officiel le 22 décembre 2015) n’identifie pas de zone inondable. Pour autant, la construction d'établissements dits sensibles - tel que le CHU - est autorisée sous réserve de les concevoir de façon à pouvoir maintenir leurs activités en toute circonstance. En l’espèce, le CHU n’a prévu aucune installation technique sensible en sous-sol, et le niveau du rez-de-chaussée a été arrêté de manière à être hors d’eau. De même, un travail poussé sur la résilience (des réseaux eau potable, alimentation énergétique…) du CHU pour faire face à ce risque a été conduit.

Afin de garantir la sécurité de la structure, le CHU de Nantes est donc allé au-delà des exigences réglementaires dans ce domaine. Les rez-de-chaussée des bâtiments, comme les lignes de tramway ralliant le CHU, se situent à la cote NGF 7 65, soit 40 cm au-dessus de la cote maximale de la crue millénale.

Le financement

Comment le projet est-il financé ?

Le futur hôpital est financé selon la répartition suivante :

  • 1/3 de subventions
  • 1/3 d’emprunts
  • 1/3 d’autofinancement

En juin 2021, le Premier Ministre, Jean Castex a annoncé une augmentation du financement du projet par l’Etat (+ 175 millions d’euros).

Dans un contexte inflationniste, le financement est-il fragilisé ?

La situation financière du CHU de Nantes reste maitrisée en dépit de trois ans de crise sanitaire grâce à une forte mobilisation des équipes qu’il convient tout particulièrement de saluer. L’année 2022, pourtant marquée par la 8ème vague Covid (celle du variant Omicron) et par la fermeture imprévue de 100 lits de court séjour au printemps, devrait enregistrer un excédent budgétaire, pour la douzième année consécutive.

Il n’y a pas de dérive de coûts du chantier qui soit imputable à la gestion du projet par le CHU. Les délais sont maitrisés, et les travaux sont réalisés conformément au cahier des charges. 

Bien sûr, le contexte d’inflation et d’augmentation du coût de l’énergie, liées à la guerre en Ukraine, nous a impactés, au même titre que toutes les organisations publiques comme privées. En 2022, les indices de coûts de la construction ont progressé de 5,93% au niveau mondial. Mais ces évolutions, nationales sont prises en compte par des clauses de révisions encadrées précisément dans les marchés publics. De plus, l’opération s’inscrit dans un temps long. Et on note depuis la fin de l’année dernière une stabilisation de ces indices.