Publié le 1 juin 2009 Mis à jour le 29 juin 2020

Le diabète sucré correspond à une élévation chronique de la glycémie (= taux de sucre dans le sang). Il existe plusieurs types de diabètes sucrés. Le diabète de type 1, ou insulino-dépendant, est dû à un déficit de sécrétion de l'insuline par le pancréas. La glycémie est normalement régulée par différentes hormones, parmi lesquelles l'insuline est la seule à faire baisser la glycémie (effet hypoglycémiant). La carence en insuline se traduit donc par une hyperglycémie.

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Le diabète de type 1 débute généralement dans l'enfance, l'adolescence ou chez l'adulte jeune. Il se traduit le plus souvent par des symptômes assez bruyants: fatigue intense, amaigrissement involontaire (malgré un appétit conservé voire augmenté), soif inhabituelle et besoin d'uriner fréquemment (y compris la nuit). Ces symptômes doivent amener à consulter en urgence et à réaliser un dosage de glycémie. En effet, en l'absence de traitement, le tableau clinique peut s'aggraver rapidement avec risque de déshydratation et de coma acidocétosique (dû à l'accumulation de corps cétoniques ou acétone, que l'on peut détecter dans le sang et dans les urines).

Les objectifs du traitement sont de faire disparaître les symptômes liés à l'hyperglycémie, d'éviter les complications aiguës (acidocétose) mais aussi d'éviter des complications à long terme. En effet, un diabète mal équilibré expose à des complications pouvant toucher les yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les artères. Au contraire, un bon équilibre du diabète permet d'éviter ces complications. 

  • Le traitement du diabète de type 1 repose sur l'administration d'insuline en injections sous-cutanées. Pour mimer la sécrétion normale d'insuline, il est nécessaire d'effectuer plusieurs injections d'insuline par jour : généralement 1 injection d'insuline lente pour les besoins en insuline « de base » (indispensable même quand on est à jeun), et une injection d'insuline rapide à chaque repas. Il est donc possible de bien équilibrer son diabète tout en ayant une grande souplesse alimentaire, à condition d'avoir appris à adapter ses doses d'insuline en fonction non seulement de ses glycémies mais aussi de ce que l'on mange. C'est ce qu'on appelle l'insulinothérapie fonctionelle. L'éducation thérapeutique est un élément fondamental de la prise en charge du diabétique, pour qu'il acquière les connaissances à la fois pratiques et théoriques nécessaires à la bonne gestion de son traitement.
  • Une alternative aux injections pluri-quotidiennes d'insuline est l'utilisation d'une pompe à insuline : la pompe permet d'administrer en continu  un « débit de base » d'insuline et, en plus de ce débit de base, le patient programme un « bolus » d'insuline à chaque repas. L'insuline passe par un cathéter sous-cutané que le patient change lui-même tous les 2 ou 3 jours.
  • Dans certains cas très particuliers, on peut avoir recours à une greffe pancréatique pour traiter le diabète. Cela concerne une minorité de patients ayant des complications évolutives du diabète, principalement ceux ayant une atteinte rénale qui va nécessiter une greffe de rein.

Un enjeu important est de chercher à préserver le capital de cellules à insuline encore fonctionnelles au moment de la découverte du diabète, voire mieux à prévenir le diabète, en agissant sur les mécanismes immunologiques à l'origine du diabète : c'est ce qu'on appelle l'immunothérapie ou l'immuno-prévention. De nombreux travaux de recherche visent à mieux comprendre les mécanismes aboutissant à la perte des cellules à insuline, et à développer des traitements  préventifs.

L'équipe médicale et para-médicale du service Endocrinologie, diabétologie, nutrition propose une offre de soins complète pour les patients diabétiques de type 1, dans tous les aspects de leur prise en charge :

  • Initiation de l'insulinothérapie au  moment de la découverte du diabète, suivi et adaptation du traitement
  • Education à l'insulinothérapie fonctionnelle
  • Holter glycémique (mesure en continu de la glycémie)
  • Suivi des femmes diabétiques enceintes, en lien avec l'équipe obstétricale
  • Bilans de surveillance et prise en charge du retentissement éventuel du diabète, en lien avec les autres spécialistes
  • Dépistage et prise en charge des formes particulières de diabète : diabètes génétiques, diabète de la mucoviscidose...


A toutes les étapes, que ce soit au début du diabète ou au cours du suivi ultérieur, une éducation en groupe ou en individuel, en ambulatoire ou en hospitalisation est proposée et assurée par une équipe pluri-disciplinaire  associant diabétologues, infirmières d'éducation, diététiciennes, et selon les besoins, kinésithérapeute, pédicure-podologue, psychologue et assistante sociale.
Cette prise en charge se fait, bien entendu, en lien avec le médecin généraliste référent et le diabétologue habituel, qu'il soit hospitalier ou libéral.

Notre service travaille par ailleurs en partenariat avec l'équipe de Néphrologie-Immunologie-Transplantation pour les greffes pancréatiques, avec l'association Diab’attitudes 44 (filiale de l'association française des diabétiques) et avec Resodiab 44 (réseau de santé ville-hôpital visant à améliorer la prise en charge des patients diabétiques, en développant notamment l'éducation thérapeutique).

Enfin, nous participons activement à des projets de recherche clinique nationaux et internationaux sur plusieurs thématiques concernant les diabétiques de type 1:

  • dépistage du prédiabète et immuno-prévention;
  • mesure en continu de la glycémie;
  • protocoles de télémédecine;
  • freffe de pancréas.