Da Vinci: un robot pour certaines interventions délicates

Da Vinci : quelques « doigts » de génie au service des opérations délicates

Le robot Da Vinci permet d'améliorer considérablement certaines interventions délicates en urologie et en chirurgie digestive et endocrinienne, tant pour le chirurgien que pour le patient.

intervention avec le robot chirurgical Da VinciLe robot chirurgical Da Vinci est entré en service le 21 février 2008. Une petite révolution dont bénéficient les services d'urologie et de chirurgie digestive et endocrinienne qui se partagent l'appareil à raison d'une semaine sur deux.
intervention avec le robot chirurgical Da Vinci

"Jusqu'ici, pour opérer, nous disposions de la chirurgie classique ou mini-invasive avec la cœlioscopie, explique le docteur Loïc Le Normand, directeur médical de l'institut de transplantation et de recherche en transplantation, d'urologie et de néphrologie (IUN). La cœlioscopie rend l'intervention moins lourde, mais avec une précision moindre. Le robot combine les avantages des deux techniques puisqu'il permet une vision en trois dimensions et autorise des mouvements de rotation, par exemple, impossibles à effectuer en cœlioscopie classique. Le tout, sans risque de tremblement!"

diminuer le risque de séquelles

En raison d'un surcoût élevé par intervention dû au prix des consommables, l'utilisation du robot ne peut être généralisée. En urologie, Da Vinci sera employé pour les prostatectomies totales et les cystoprostatectomie (ablation de la vessie et de la prostate), deux interventions délicates car elles nécessitent une grande précision difficile à atteindre en coelioscopie, dans une zone (le fond du petit bassin) peu accessible en chirurgie classique. "Le robot devrait nous permettre de diminuer les séquelles éventuelles que sont l'incontinence urinaire et l'impuissance. Nous espérons aussi permettre ainsi une diminution de la perte sanguine liée à la vascularisation importante de la prostate et qui induit souvent une transfusion lors des interventions".

En chirurgie digestive et endocrinienne, Da Vinci est aussi réservé à la chirurgie
Par ailleurs, nous mettrons en place un plan de développement de l'information sur le robot auprès des cliniques et hôpitaux périphériques ;" class="figure figure--img"> le robot chirurgical Da Vincicomplexe nécessitant une grande précision dans le geste, comme celle de l'orifice hiatal (traitement du reflux gastro-œsophagien), pelvienne, la chirurgie bariatrique (destinée à restreindre l'absorption des aliments chez les obèses) et la chirurgie du cancer du rectum. Deux chirurgiens ont suivi une formation à l'utilisation du robot, et ont à leur tour formé deux de leurs collègues: "Trois infirmières ont également reçu une formation spécifique pour installer le matériel et participer à l'intervention. Le travail d'équipe est particulièrement important en ce cas, explique le professeur Paul-Antoine Lehur, directeur médical de l'institut des maladies de l'appareil digestif. .
le robot chirurgical Da Vinci

"Le geste est plus précis"

Le robot a nécessité un investissement financier important (1,7 M€) et son utilisation génère un surcoût d'environ 2.000€ par intervention. Des coûts à mettre en regard des avantages qu'il représente, pour le patient d'abord mais aussi pour les équipes qui peuvent opérer dans de bien meilleures conditions. De plus, la formation à son utilisation est beaucoup plus courte que celle nécessaire à la cœlioscopie. Pour le moment, deux chirurgiens de chaque service ont été formés à Strasbourg ; à terme, l'objectif est que tous soient formés.

Le docteur Jérôme Rigaud a pratiqué les premières interventions "Da Vinci" en urologie:

Cet équipement unique dans l'ouest (une vingtaine sont utilisés en France, le plus proche est à Tours) constitue pour notre hôpital un élément attractif considérable. En urologie, il servira pour 160 interventions annuelles, et une cinquantaine en chirurgie digestive et endocrinienne.