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CP - la chirurgie contre la maladie de Parkinson

Publié le 19 février 2013 Mis à jour le 12 septembre 2013
Pr Philippe Damier et Dr Sylvie Raoul
Pr Philippe Damier et Dr Sylvie Raoul
Date(s)

le 20 février 2013

Une étude ayant démontré l'efficacité de la technique, le service de neurochirurgie du CHU de Nantes propose désormais la pose d'électrodes dans certains cas de maladie de Parkinson à un stade précoce.

Une équipe du CHU de Nantes, nominée aux Victoires de la médecine en 2005 pour ses travaux sur la neurostimulation cérébrale profonde (lire l'article) a participé à l'étude Earlystim dont les conclusions suggèrent d'opérer certains malades parkinsoniens à un stade plus précoce de la maladie (lire le communiqué). Depuis 2009, douze patients ont été soignés à Nantes dans le cadre de cette étude (six opérés et six bénéficiant d'un suivi médical optimisé).

L'étude démontre l'intérêt de proposer le traitement chirurgical de la maladie de Parkinson dès l'apparition de fluctuations motrices chez le patient, alors que cette indication n'était auparavant posée qu'à un stade avancé de la maladie. "Il apparaît opportun désormais de proposer la pose d'électrodes dans le noyau sous thalamique aux patients âgés de 40 à 60 ans. D'autres traitements sont proposés aux patients plus âgés", explique le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien.

Les patients adressés par leur neurologue devront être hospitalisés pour un bilan. S'ils correspondent aux critères requis, le traitement chirurgical pourra leur être proposé. En ce cas, ils seront hospitalisés un dimanche soir pour une intervention le lundi : "Nous posons maintenant les deux électrodes simultanément, sous anesthésie locale, puis, dans la même journée, le stimulateur sous anesthésie générale, ce qui permet de réduire à dix jours le temps d'hospitalisation."

L'équipe du CHU réunit les professeurs Philippe Damier et Pascal Derkinderen et le Dr Tiphaine Rouaud, neurologues, le Dr Sylvie Raoul, neurochirurgien, le Dr Anne Sauvaget, psychiatre, Stéphanie François, psychologue. La coordination était assurée au centre d'investigation clinique (CIC) du CHU de Nantes par Séverine Le Dily.