Centre Simone Veil - interruption volontaire de grossesse (IVG)

Publié le 19 mai 2008 Mis à jour le 29 juin 2023

Toute femme qu’elle soit majeure ou mineure peut décider d’interrompre sa grossesse. Ce droit est légal en France depuis 1975. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est remboursée intégralement par la sécurité sociale. Elle est pratiquée par les généralistes, les gynécologues et aussi les sages-femmes. Depuis une loi de mars 2022, le délai légal est passé de 12 à 14 semaines pour l’IVG médicale. Seule la femme concernée peut en faire la demande.


Un entretien par un conseiller conjugal et familial est proposé à toute patiente en demande d'IVG  pour la constitution administrative de son dossier et pour lui offrir un espace de parole pour exprimer si elle le souhaite une hésitation, une difficulté une inquiétude ou toute autre question.
Il est obligatoire pour toute mineure.

La mineure peut demander le consentement de ses parents ou de son représentant légal qui pourra l'accompagner dans ses démarches.
Mais, elle peut demander à garder le secret et devra alors se faire accompagner par une personne majeure de son choix.

L'IVG peut se pratiquer de deux façons, le médecin guidera la patiente sur ce choix en fonction du terme de la grossesse :

  •  l'IVG médicamenteuse
  •  l'IVG par aspiration ou chirurgicale.

La réalisation des IVG médicamenteuses est possible jusqu'à cinq semaines de grossesse (7 semaines après le début des dernières règles).
Elle consiste à provoquer une fausse couche par la prise de deux médicaments à 48 heures d'intervalle. Un contrôle trois semaines après est impératif  pour vérifier la bonne efficacité de la méthode car il peut se produire 3% à 5 % d'échecs qui nécessiteront de pratiquer une aspiration. 

Les IVG par aspiration peuvent se pratiquer sous anesthésie locale ou générale jusqu'à la fin de la 12e semaine de grossesse.
La préparation du col de l'utérus est indispensable. La patiente devra prendre un médicament 36 heures à 48 heures avant l'intervention. Cette méthode est peu agressive pour l'utérus mais  nécessite l'absence d'infection pré-existante. Des prélèvements sont souvent utiles pour s'en assurer.

Une aspiration sous anesthésie locale nécessite une surveillance de la patiente dans le centre pendant une heure. Une échographie est pratiquée en fin d'aspiration pour vérifier la vacuité utérine. 
Une aspiration sous anesthésie générale nécessite une hospitalisation en ambulatoire sur une journée en hôpital de jour de gynécologie. La patiente devra être accompagnée à sa sortie de l'hôpital.

L'IVG est prise en charge à 100% sans avance de frais pour les mineures demandant à garder le secret ou bien sous la couverture sociale de leurs parents ou représentant légal.

Chacune des méthodes, qu'elle soit médicamenteuse ou par aspiration, est accompagnée d'une ordonnance avec une prescription de médicaments pour atténuer les douleurs éventuelles.

Un moyen de contraception est systématiquement proposé à toutes les patientes.  

Une visite médicale de contrôle  réalisée trois semaines après l'intervention est proposée à toutes les patientes. Elle est impérative pour la méthode médicamenteuse.