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5000e greffe de rein réalisée au CHU de Nantes

Publié le 22 juillet 2015 Mis à jour le 11 avril 2018
Date(s)

du 20 juillet 2015 au 30 septembre 2015

Les équipes de transplantation du CHU de Nantes on réalisé leur 5000e greffe de rein.

Les équipes de transplantation du CHU de Nantes ont réalisé leur 5000e greffe de rein, pratiquée sur un enfant de deux ans.

Un travail collectif associant soignants et chercheurs 
L'établissement se situe ainsi parmi les tous premiers centres européens de transplantation rénale et pancréatique. Cette performance s’explique par l’implication historique des équipes soignantes du CHU de Nantes dans le domaine de la transplantation et de l’immunothérapie, et par un travail collectif et pluridisciplinaire rassemblant non seulement des soignants : chirurgiens urologues, médecins néphrologues, néphropédiatres, immunologistes, anesthésistes, réanimateurs et de Samu, infirmiers de coordination, mais aussi des chercheurs de l’unité Inserm 1064 (seule unité Inserm en France dédiée à l’immunologie de la transplantation). L’objectif étant de toujours améliorer l’accès des patients à la greffe qui est reconnue comme le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale.

Plus de 10 000 personnes en attente d'une greffe 
La greffe rénale permet à de nombreux patients souffrant d’insuffisance rénale chronique de sortir de la dialyse et de bénéficier d'une meilleure espérance et qualité de vie.
Selon l’agence de biomédecine, 10.736 personnes étaient en attente de greffe rénale pour 3.074 greffes réalisées (chiffres 2013). Dans ce contexte de pénurie d’organes, même si l’Ouest de la France se situe au premier niveau national au niveau des prélèvements d’organes, les équipes de transplantation travaillent à élargir toutes les sources existantes de greffons.

Développer le nombre de transplantation à partir de donneurs vivants 
Ainsi, l’institut de transplantation urologie - néphrologie (Itun) du CHU de Nantes promeut autant que possible la transplantation à partir d’un donneur vivant. Alors que seulement 10 greffes de donneur vivant étaient réalisées en 2011, le nombre monte à 32 en 2014 sur une activité totale de 197 greffes. Ce résultat est le fruit d’un effort d’information et de motivation des personnes inscrites et de leur entourage ainsi que des médecins néphrologues suivant les patients dialysés. L’équipe a aussi mis en œuvre efficacement toutes les innovations dans ce domaine, comme la transplantation ABO-incompatible (donneur et receveur de groupes sanguins différents) et le don croisé (don entre deux couples où le donneur et le receveur ne sont pas compatibles).

Un nouveau type de prélèvement depuis 2015
En outre, depuis cette année, le CHU de Nantes est l’un des trois centres pilotes à avoir été autorisés en France à effectuer des prélèvements sur donneur en arrêt circulatoire après limitation de soins, dit Maastricht 3 (M3). Ce type de prélèvement, nouveau en France, est déjà pratiqué dans plusieurs pays européens et peut être une source additionnelle significative de greffons.

Un suivi constant via des techniques innovantes 
L'Itun s’illustre également par le développement de techniques innovantes de prise en charge et de suivi des patients greffés. Ainsi, grâce à la télémédecine, les patients, transplantés ou de néphrologie générale, commencent à être suivis à distance par leur néphrologue, en lien avec leur médecin traitant, dans le cadre de téléconsultations, évitant des déplacements trop nombreux ou des absences professionnelles. Par tous les avantages qu’elle apporte, la télémédecine est un outil d’avenir dans le domaine de la santé. Leur dossier patient, partagé grâce à un logiciel commun par le néphrologue et le médecin généraliste, permet de leur faire bénéficier d’un meilleur suivi.

Toute cette dynamique nantaise autour de la transplantation via l'Itun, a permis, dans le cadre des investissements d'avenir, d'obtenir à Nantes un des rares instituts hospitalo-universitaires (IHU), dédié a des thématiques innovantes de transplantation mais aussi de thérapie cellulaire et de thérapie génique, le Cesti (centre européen des sciences de transplantation et immunothérapies).

Chiffres Pays de la Loire
Prévalence de l'insuffisance rénale chronique terminale : 12.004 patients
Nombre de patients dialysés : 1.785
Nombre de patients greffés : 1.966
Pourcentage de patients transplantés parmi les patients prévalents en insuffisance rénale chronique : 53% en 2013 (55.2% en Loire-Atlantique).