René Théophile Hyacinthe Laennec (1781-1826)

Publié le 18 mars 2011 Mis à jour le 28 juillet 2022

L'inventeur du stéthoscope a commencé ses études médicales à l'hôtel-Dieu de Nantes.

René Théophile Hyacinthe Laënnec
René Théophile Hyacinthe Laënnec

Neveu de Guillaume Laennec, il est également né à Quimper et choisit aussi la carrière médicale. Formé d'abord à l'hôtel-Dieu de Nantes sous la direction de son oncle, il gagne Paris en 1801 et y exerce bientôt ses fonctions dans plusieurs grands hôpitaux: Beaujon, la Salpêtrière, Necker, la Charité. Il fut, sinon le créateur, du moins un fervent défenseur de la méthode anatomo-clinique qui constitua une étape fondamentale dans le développement de la médecine moderne et scientifique. Sans esprit de système il basait ses connaissances sur la confrontation rigoureuse des signes et des lésions. Pour améliorer l'auscultation pulmonaire et cardiaque il imagine en 1816 d'interposer un cylindre de bois entre le thorax du malade et l'oreille du médecin, créant ainsi un nouvel outil qui connaîtra une immense diffusion : le stéthoscope. Nommé professeur de clinique médicale à la Charité, il réalise en quelques années une oeuvre considérable qui embrasse de larges pans de la pathologie. Grâce à la méthode anatomo-clinique il étudie en particulier avec précision la pathologie pulmonaire et fait avancer la connaissance de la tuberculose. Son Traité de l'auscultation médiate, publié en 1819, lui assura une universalité et légitimité renommée. Atteint par la maladie, il revient mourir en 1826 dans sa Bretagne natale.