fertilité - lorsque bébé n’arrive pas, quand faut-il demander l’aide de la médecine?

Publié le 9 décembre 2010 Mis à jour le 5 avril 2017

La première consultation est un moment fort pendant lequel vous exprimez votre désarroi, vos craintes, vos interrogations vis-à-vis de cette grossesse qui n'arrive pas. Le médecin mesure parfaitement votre souffrance et la difficulté à dévoiler une part de l'intimité de votre couple. Il connaît les pressions sociales, familiales parfois, qui pèsent sur les couples qui n'ont pas encore d'enfant et il comprend vos doutes, vos angoisses face à la médicalisation de votre projet parental. Au fil des rendez-vous, la relation de confiance qui s'établit avec lui, et avec l'équipe médicale, est déterminante. Elle vous aidera à supporter les étapes d'un parcours souvent long et compliqué.

Chaque consultation est unique parce que chaque couple est différent. Cependant, chaque entretien s'articule autour d'un certain nombre de questions qui visent à mieux vous connaître et à dépister notamment d'éventuels facteurs de risque d'infertilité.

Si l'attente de la grossesse est frustrante et difficile à vivre pour les couples, le rôle du médecin est aussi de rappeler la modestie des performances de la Nature. Même lorsque tout va bien et que les rapports sexuels sont fréquents, il faut souvent patienter plusieurs mois avant de voir débuter la grossesse.

Des difficultés sexuelles (absence d'érection, éjaculation prématurée, rapports douloureux...) peuvent expliquer l'absence de grossesse. Il est donc important d'en parler à votre médecin. S'il l'estime nécessaire, il vous orientera vers un confrère sexologue pour une prise en charge adaptée à la situation de votre couple.

D'une façon générale, et malgré le caractère unique de chaque couple, l'infertilité n'est souvent envisagée qu'après six à 12 mois de rapports sexuels sans contraception. Cependant, si l'âge de la femme le justifie ou si l'examen médical de l'un des deux partenaires révèle une anomalie, ce délai théorique n'a évidemment plus aucun sens et la médicalisation du désir d'enfant devient légitime.
 

Source bibliographique: Mon carnet de fertilité, Dr Miguel Jean du CHU de Nantes, avec le soutien de l'Association Amphore et du laboratoire Ipsen