fertilité - comment augmenter nos chances de grossesse?

Publié le 9 décembre 2010 Mis à jour le 5 avril 2017

Malheureusement, il n'existe pas de recettes pour transformer radicalement votre fertilité ou celle de votre partenaire.
Il n'y a, par exemple, aucun traitement capable de réveiller des ovaires assoupis, ni aucun médicament efficace pour redonner du tonus à des spermatozoïdes fatigués.
En revanche, les moyens pour préserver votre fertilité sont très bien connus. Il y en a au moins trois:

  • Ne pas trop attendre!  Avant de chercher à concevoir, de plus en plus de couples souhaitent terminer leurs études, trouver un emploi stable... Toutes ces conditions, parfaitement légitimes, retardent le projet parental et peuvent exposer à des difficultés pour démarrer une grossesse.
    Chez l'homme comme chez la femme, la fertilité est maximum entre 25 et 30 ans. Elle diminue ensuite pour les deux sexes mais de façon plus rapide et plus importante chez la femme pour devenir quasi nulle après 45 ans. Si les chances de grossesse spontanée sont de 25% par cycle à 25 ans, elles sont seulement de 15% par cycle à 35 ans et elles chutent à 5% par cycle après 42 ans.
    La révolution contraceptive avait mis en avant le slogan "un bébé quand je veux" qui laissait croire que les femmes pouvaient maîtriser totalement leur fertilité. Malheureusement, les choses sont plus compliquées et la phrase, nettement moins valorisante, que nous devrions scander devrait être "un bébé quand je peux....quand je peux encore". C'est injuste, cruel, difficile à accepter... mais c'est une réalité: la baisse de la fertilité féminine avec l'âge est rapide et son importance est trop souvent sous-estimée dans le projet parental.
    Chez l'homme, la diminution du nombre et de la compétence des spermatozoïdes ne serait significative qu'après 55 ans entraînant alors une diminution de sa fertilité.
     
  • supprimer le tabac, le cannabis
    Chez les fumeuses, le délai d'obtention de la grossesse est plus long et augmente avec le nombre de cigarettes. La consommation tabagique entraîne un risque accru d'infection des trompes, une diminution de la qualité des ovocytes, une réduction des chances d'implantation de l'embryon et une augmentation du risque de fausse couche.
    Chez les fumeurs, en raison de ses effets sur la circulation sanguine, le tabac peut être associé à l'apparition de troubles de l'érection. Il a également une action directe sur les spermatozoïdes : ils sont moins nombreux, moins mobiles et moins compétents que ceux des non fumeurs.
    Pour le cannabis, les conséquences sur la fertilité sont encore plus marquées avec notamment des effets négatifs redoutables sur les spermatozoïdes.
    L'arrêt du tabac et l'arrêt du cannabis sont donc nécessaires pour les hommes et les femmes qui souhaitent ne pas pénaliser leur fertilité. Dans la plupart des établissements de santé, des consultations de tabacologie sont organisées. N'hésitez pas à consulter ces spécialistes, ils ont les compétences et l'expérience nécessaires pour vous aider à arrêter de fumer.
     
  • diminuer la consommation d'alcool
    Il est désormais établi qu'il existe une relation de cause à effet entre la consommation d'alcool et le délai de conception. Bien que le seuil de risque soit difficile à fixer, et sans une connaissance complète du mécanisme d'action de l'alcool sur la fertilité humaine, il semble malgré tout raisonnable d'inciter les femmes et les hommes à diminuer leur consommation d'alcool pour augmenter leurs chances de grossesse.
     
  • surveiller son poids
    Le poids, la manière de se nourrir et les rythmes alimentaires influencent la fertilité féminine. Les déséquilibres alimentaires sont des facteurs de risque d'infertilité importants. L'obésité, par exemple, est souvent à l'origine de troubles de l'ovulation qui pénalisent les chances de grossesse. À l'opposé, une diminution excessive de l'apport de graisses ou de sucres peut perturber l'ovulation et également menacer la fertilité.
    Si vous devez perdre plus de quelques kilos, il est impératif de consulter un médecin ou un diététicien pour bénéficier d'un suivi et d'un accompagnement indispensables.

Source bibliographique: Mon carnet de fertilité, Dr Miguel Jean du CHU de Nantes, avec le soutien de l'Association Amphore et du laboratoire Ipsen