Publié le 4 avril 2012

Réunions entre participants géographiquement éloignés, cours partagés dans plusieurs amphis, diagnostic et conseil à distance... Les possibilités offertes par la télétransmission sont multiples et la demande ne cesse de croître. Depuis les premières expérimentations dans les années soixante, la télétransmission de données a évolué jusqu’à être aujourd’hui couramment utilisée par le CHU.

Télémédecine
Les utilisations sont multiples surtout en télémédecine : téléconsultation (consultation d'un patient à distance), téléchirurgie, télésurveillance (suivi permanent d'un patient chronique)... La télé-expertise permet des staffs à distance avec des spécialistes de tous les domaines et les cas difficiles peuvent être soumis à des experts pointus sur le sujet.

En télé-assistance médicale, c'est-à-dire la prise en charge en urgence de cas graves par de plus petits établissements, évolue également. Ces derniers peuvent joindre un ou des spécialistes de plus gros sites ou des centres de référence pour une aide immédiate à des prises de décision ou des orientations difficiles.

L'accident vasculaire cérébral est notamment bien mieux pris en charge par les petits hôpitaux qui peuvent commencer un traitement rapidement avant le transfert du patient (en savoir plus).

La télémédecine améliore indéniablement la prise en charge du malade quand l'équipement et l'organisation sont à la pointe. Les échanges sont facilités, les prises de décision partagées et les diagnostics affinés. Cependant, certaines associations de patients redoutent sa généralisation et redoutent une évolution vers une médecine déshumanisée. La loi hôpital, patients, santé et territoires (HTSP) a défini depuis 2010 l'utilisation de la télémédecine : même si elle recouvre la quasi-totalité des actes médicaux, elle ne reste qu'un outil supplémentaire qui s'ajoute aux contacts humains médecins/patients sans s'y substituer.

Le CHU de Nantes est équipé[legende-image]1303986082879[/legende-image]
Face à cette évolution somme toute récente, la direction des systèmes d'information et des télécommunications (DSIT) a dû faire vite et bien : ce sont désormais vingt postes de visioconférence qui équipent le CHU : sept salles à l'hôtel-Dieu, cinq à l'hôpital Nord Laennec, une à l'hôpital Saint-Jacques et une à Bellier. Des unités de soins éloignées des gros sites hospitaliers, comme la maison d'arrêt et le centre de détention, sont maintenant dotées d'un poste de conférences à distance.

Six de ces salles peuvent accueillir de 30 à cent personnes : utile notamment pour le télé-enseignement (voir exemple du service médecine et réadaptation neurologique). Au CHU de Nantes, plusieurs dizaines de professionnels de santé échangent désormais régulièrement avec les équipes d'Angers, Rennes, Saint- Nazaire, Le Mans, Paris... Les échanges internationaux se développent aussi. En télémédecine, plus de 17 000 dossiers patients sont traités chaque année. Les heures de connexion ont doublé depuis 2008 pour passer à 1 800 en 2011.

Le défi est pourtant de taille : sécurité des données, traçabilité du dossier patient, confidentialités des données médicales qui transitent par le réseau...

Gigalis, un réseau privé de santé très sécurisé
Le CHU de Nantes intègre le réseau Gigalis en 2006. Ce réseau privé de santé permet des échanges en toute sécurité 24h/24 et aussi avec Internet.
C'est le conseil régional des Pays de la Loire qui, dans le cadre de sa politique d'innovation numérique, initie le projet Gigalis : un réseau de communication électronique « nouvelle génération » dont les performances en terme de très
haut débit (50 Mb/s) permettent de répondre aux attentes les plus exigeantes.

Le laboratoire expérimental de simulation de médecine  intensive (SiMU)

Réti-Ouest : pour une aide à distance à la prise en charge des traumatisés crâniens et rachidiens