Adresse :
hôpital femme-maternité 38 bd Jean-Monnet
44093 Nantes Cedex 1
Depuis juin 2013, le CHU de Nantes est le quatrième hôpital de France autorisé à proposer le diagnostic pré-implantatoire (DPI), un examen réservé aux parents risquant de transmettre à leurs enfants une maladie génétique grave.

Jusqu’en juin 2013, seuls trois CHU en France (Paris, Strasbourg, Montpellier) pratiquaient le diagnostic pré-implantatoire. Désormais, les parents susceptibles de transmettre à leurs enfants une maladie grave et incurable peuvent aussi s’adresser au CHU de Nantes :
« Le plus souvent, c’est la naissance d’un premier enfant malade qui révèle la maladie génétique, explique le Pr Cédric Le Caignec, généticien.  Parfois, elle est découverte lors d’un bilan d’infertilité. En explorant davantage, on trouve souvent d’autres cas dans la famille. »

Le DPI consiste en la réalisation d’un diagnostic biologique à partir de cellules prélevées sur un embryon obtenu par fécondation in vitro (FIV) :

« À trois jours de développement après la fécondation de l’ovocyte, l’embryon est composé de quelques cellules. Nous en prélevons deux afin de savoir si l’embryon est atteint ou non de la maladie génétique familiale. Si un ou deux embryons sains sont présents et que leur développement au laboratoire de fécondation in vitro est favorable, ils peuvent  alors être transférés dans l’utérus maternel. », explique le Pr Paul Barrière, biologiste de la reproduction. Le processus est long car il nécessite l’établissement d’une procédure personnalisée pour chaque couple à partir de l’étude de leurs cellules, ce qui peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Jusqu’en 2000 et l’autorisation du DPI en France, la détection d’une anomalie chez le fœtus se faisait essentiellement par amniocentèse, une fois la grossesse débutée et évolutive. En cas de diagnostic défavorable, le seul recours était l’interruption médicale de grossesse. Une expérience traumatisante et parfois répétée puisque, lorsque les deux futurs parents portent l’anomalie, le risque de transmission s’élève à un sur quatre, comme c’est le cas pour la mucoviscidose.

Pour bénéficier d’un DPI, les futurs parents doivent réunir les conditions réglementaires d’accès à l’assistance médicale à la procréation (couple, vivant, en âge de procréer). L’indication de DPI est posée après concertation d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal. La recherche génétique ne peut porter que sur l’anomalie génétique parentale susceptible d’être transmise.

Le taux de réussite d’une grossesse après DPI est le même que pour toutes les fécondations in vitro, soit 20% à 30% en fonction de nombreux paramètres. La prise en charge par les organismes sociaux s’arrête après quatre tentatives complètes n’ayant pas conduit à une grossesse.

 



Liam, premier "bébé DPI" du CHU de Nantes


 

Organisation

Le centre de diagnostic pré-implantatoire du CHU de Nantes réunit le service de génétique médicale (PHU 7) et le service de biologie et médecine de la reproduction
 
Secrétaire: Sonia Blon


Service de génétique médicale : 

Chef de service : Pr Stéphane Bézieau
Cadre : Corinne Delalande 
Responsable Assurance Qualité : Marie Karam 
 
  • DPI moléculaire:
    • Dr Sébastien Schmitt
    • Dr Gaelle Melaye
    • ingénieur : Sophie Pedronno
    • techniciens : Amélie Rocher-Monnier, Sébastien Richard, Brigitte Ménanteau
  • DPI cytogénétique:
    • Dr Claire Bénéteau
    • Dr Kamran Moradkhani
    • ingénieur: Anne-Laure Bauduin
    • technicien: Aurélien Gauteul

Service de médecine et biologie de la reproduction :

  • biologistes :
    • Dr Thomas Fréour
    • Dr Sophie Mirallié
    • Dr Carole Splingart
    • Dr Arnaud Reignier
  • ingénieur :
    • Jenna Lammers
  • gynécologues référents :
    • Dr Florence Leperlier
  • sages femmes référentes :
    • Sylvie Charon
    • Agnès Blaie
  • psychologue :
    • Coralie Gonin


Activité et résultats


Depuis son ouverture en 2013, l'activité du Centre de DPI du CHU de Nantes a augmenté rapidement pour répondre à la demande croissante des patients originaires de toute la France (>40 départements différents) et respecter les objectifs fixés par les autorités sanitaires.

Le Centre de DPI est ainsi passé de 22 ponctions ovocytaires en 2013 à 250 en 2019, aboutissant à la naissance de près de 300 enfants à ce jour.
Le Centre de DPI du CHU de Nantes prend en charge une très large gamme d'indications cytogénétiques et moléculaires. Cette liste s’élargit chaque année en fonction des nouvelles demandes reçues.
En 2015, un automate Embryoscope a été acquis spécifiquement pour l'activité de DPI afin d'offrir des conditions de culture embryonnaire optimales et d’améliorer l’évaluation de la qualité embryonnaire.
En parallèle, les biopsies embryonnaires aux stades tardifs (morula, blastocyste) ont été validées et sont désormais intégrées à la routine afin de fluidifier et optimiser le déroulement des prises en charge selon les normes de qualité internationales. 
 


Recherche en DPI 

Etude en sciences humaines et sociales sur l'expérience des couples pris en charge pour un diagnostic préimplantatoire (DPI) >> https://blogs.univ-tlse2.fr/recherchedpi/